FOOTBALL FEMININ« Luis Rubiales a terni le plus grand succès du sport féminin espagnol »

Affaire Rubiales-Hermoso : « Il a terni le plus grand succès du sport féminin espagnol », regrette la boss de la Liga

FOOTBALL FEMININLa présidente de la Liga féminine Beatriz Alvarez Mesa a écrit un texte dans lequel elle charge le patron de la fédé espagnole Luis Rubiales, et pas seulement pour son baiser forcé sur la bouche de Jenni Hermoso après la finale de la Coupe du monde
Le président de la RFEF Luis Rubiales, au centre, lors de la cérémonie organisée à Madrid avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, deux jours après la première Coupe du monde féminine remportée dimanche par la Roja en Australie.
Le président de la RFEF Luis Rubiales, au centre, lors de la cérémonie organisée à Madrid avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, deux jours après la première Coupe du monde féminine remportée dimanche par la Roja en Australie. - Pierre-Philippe MARCOU / AFP / AFP
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

Luis Rubiales n’avait sans doute pas besoin de ça pour être acculé. Le baiser forcé du président de la fédération espagnole de football (RFEF) sur la bouche de l’attaquante de la Roja Jenni Hermoso, dimanche lors de la cérémonie suivant la finale de la Coupe du monde féminine, est ainsi critiqué de toutes parts en Espagne, à commencer par le Premier ministre Pedro Sanchez. Mais personne, depuis le début de cette immense polémique, n’avait encore dézingué Luis Rubiales avec autant d’insistance que la présidente de la Liga féminine, Beatriz Alvarez Mesa. Dans un texte qu’elle a publié mardi, la dirigeante (en poste depuis 2021) confie ainsi : « J’ai honte de l’image mondiale que donne le football espagnol à cause du comportement inacceptable du président de la RFEF ».

Beatriz Alvarez Mesa, lors de la présentation de la précédente saison de la Liga féminine de football, en septembre dernier à Madrid.
Beatriz Alvarez Mesa, lors de la présentation de la précédente saison de la Liga féminine de football, en septembre dernier à Madrid.  - Irina R Hipolito/Shutterstock/SIPA

Beatriz Alvarez Mesa tient à ne pas se focaliser sur cette affaire Rubiales-Hermoso :

« « Il ne s’agit pas seulement du fait du baiser, mais du comportement général dans la loge VIP, sur le terrain, dans les vestiaires. Ou lorsque quelques heures après, le président de la fédération a osé insulter publiquement toutes les personnes qui ont critiqué une attitude aussi répugnante. Malheureusement je ne suis pas surprise, vu son agressivité, son arrogance et son mépris permanent. Ce n’est pas quelque chose d’isolé et encore moins de spontané. Le personnage que beaucoup d’entre nous connaissent en privé est apparu en public ». »

La dirigeante met dans son texte la pression sur le gouvernement : « La façon dont le gouvernement espagnol agira restera dans l’histoire. Il comprendra certainement que ces actions, et d’autres, nuisent à l’image de l’Espagne et à la candidature à la Coupe du monde 2030 ». « Il est impardonnable que le plus grand succès de l’histoire du sport féminin espagnol soit terni à jamais par les actions du président de la RFEF, qui a volé la vedette aux seules personnes qui le méritent : les footballeuses », conclut Beatriz Alvarez Mesa.

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