Bundesliga: «Nous n'avons pas besoin de ce leader», c'est bonne ambi entre Leipzig et les autres clubs
FOOTBALL Ce club est porté par eles investissements massifs de Red Bull, et ça ne plaît pas à tout le monde, loin de là...
Si Leipzig veut s'installer durablement tout en haut du classement en Bundesliga, il va lui falloir résister à un climat très pesant. Les autres clubs allemands ne ratent en effet jamais une occasion de dire la manière dont ce club a profité des investissements massifs de la firme Red Bull pour passer de la 5e division à l'élite en sept ans, et aujourd'hui truster les premières places.
Leipzig est la bête noire des «traditionalistes» du foot allemand, et le fait qu'il se retrouve en tête depuis la semaine dernière ne plaît à personne. Et surtout pas aux deux grands, et . Le patron munichois Karl-Heinz Rummenigge a ainsi décrété que la reconquête de la première place était désormais la priorité absolue du club, et a appelé à une alliance symbolique avec le Borussia Dortmund pour «sonner l'hallali contre Leipzig».
«Nous allons lancer la chasse, tout de suite», a lancé Rummenigge, «il appartient aux équipes supposées plus fortes, le Bayern et Dortmund, d'augmenter la pression. C'est ce que nous allons faire dans les prochaines semaines, et on verra bien qui sera devant à la fin».
Son homologue de Dortmund Hans-Joachim Watzke, qui n'a jamais caché son hostilité au modèle économique du RB, a été encore plus clair: «Nous n'avons pas besoin de ce leader-là. Mais je leur tire mon chapeau pour la performance sportive», a-t-il néanmoins ajouté. Cette semaine, le quotidien populaire Bild publiait une photo de Watzke et main dans la main sous le titre: «Le pacte des géants contre Leipzig».
L'entraîneur autrichien de Leipzig, Ralph Hasenhüttl, préfère prendre ça à la rigolade. «Sportivement, on a mis un coup de pied dans un nid de guêpes. C'est normal que ça bourdonne un peu...» Son milieu de terrain international suédois Emil Forsberg ajoute: «Ils veulent peut-être détourner l'attention vers nous... Non, je plaisante: tout cela vient du fait que nous avons gagné beaucoup de matchs et que nous avons maintenant gagné le respect».
Sur un ton presque résigné, le président du SC Fribourg Fritz Keller a résumé l'opinion de nombreux de ses collègues, face à cette équipe de Leipzig financée par l'argent d'une entreprise: «Evidemment qu'il y a une distorsion de concurrence, ça ne fait aucun doute. Mais tout change dans ce monde, il faut faire avec. Cela ne sert à rien de se cacher dans son coin en disant "nous allons mal" (...) Nous allons malgré tout donner le meilleur de nous-mêmes, avec nos moyens».