Equipe de France: Lendemain de débâcle à Knysna

FOOT Après la déroute mexicaine, les Bleus ont trouvé Roselyne Bachelot pour les consoler...

Romain Scotto, à Knysna
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Les joueurs de l'équipe de France, réunis autour de Raymond Domenech, lors d'un entraînement à Knysna, le 18 juin 2010.
Les joueurs de l'équipe de France, réunis autour de Raymond Domenech, lors d'un entraînement à Knysna, le 18 juin 2010. — C.Platiau/REUTERS

De notre envoyé spécial à Knysna (Afrique du sud),

Pour une fois, ce ne sont pas les Bleus qui font l'événement à Knysna.  Vendredi soir, on élit la miss locale au Zanzibar (la boîte «in» de la  ville...). Et les joueurs ne devraient pas être conviés à la fête. Au  lendemain de la déroute subie face au Mexique, on traîne doucement la  patte autour du Field of dreams de Knysna. Les jambes sont lourdes, les  têtes encore un peu sonnées par ce triste match de la veille à  Polokwane. Les joueurs de l’équipe de France n’ont pourtant pas le  choix. Ils doivent rechausser ces chaussures dans lesquels ils se sont  liquéfiés face au Mexique un peu plus tôt (0-2). La nuit tombe sur  Knysna quand la petite troupe se présente sur le terrain de son camp de  base. Absents, Ribéry, Evra et Malouda ont leur mot d’excuse:  balnéothérapie dans les sous-sols du Pezula.

Pour une fois, Raymond Domenech a choisi de parler à ses hommes. Au  centre du terrain et durant de longues minutes, le sélectionneur a agité  ses bras en direction de ses 20 joueurs. Une petite mise au point avant  un footing qu’on appelle décrassage et quelques étirements auprès de  Robert Duverne, le préparateur physique des Bleus. Pas grand-chose de  plus. Entre deux exercices, on a aussi vu André-Pierre Gignac marquer un  but. Une image rare pendant ce Mondial. Au final le seul qui s’entraîne  réellement est le nouveau de la bande. Stéphane Ruffier, dont la  silhouette rappelle de loin celle de Karim Benzema. Le quatrième gardien  des Bleus, devenu numéro trois après le forfait de Carrasso, tâte du  ballon en solo. Quelques heures après son arrivée à Knysna, il faut bien  justifier le prix du voyage.

Le gardien monégasque a découvert à son arrivée en Afrique du sud un  groupe «triste et déçu. Mais pas abattu.» Le constat est signé Roselyne  Bachelot, venue au chevet des Bleus au cœur de la tempête. La ministre  des sports joue les psychologues depuis son arrivée au Pezula, jeudi  soir: «Mon rôle est de les soutenir et de ne pas leur tirer dans le  dos.» Par rapport à l’ensemble de la classe politique, la ministre à  crocs assume parfaitement son indulgence. «Les autres ne sont pas  ministre des Sports. Moi mon métier, c’est d’être derrière nos Bleus.  Ils ont une chance, certes limitée, mais ils ont encore une chance.» Mis  à part les (quelques?) joueurs, il y en a au moins une qui y croit.