Christophe Bassons suspendu un an pour un contrôle antidopage manqué en VTT

CYCLISME Le chantre de la lutte antidopage est retraité de la route depuis onze ans...

R.S.
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L'ancien coureur cycliste Christophe Bassons, lors d'une conférence de presse au ministère des sports, le 18 mars 2004.
L'ancien coureur cycliste Christophe Bassons, lors d'une conférence de presse au ministère des sports, le 18 mars 2004. — F.Andrieu/AFP

Dans le cyclisme d’aujourd’hui, Christophe Bassons n’a plus le droit de prendre le départ de courses amateur, pendant que Rasmussen ou Schumacher sont encore professionnels. Il n'y a là aucune erreur, ni traitement de faveur, mais la simple application de règlements très stricts en la matière. Présenté comme un défenseur exemplaire de la lutte anti-dopage, l’ancien coureur pro (retraité depuis 11 ans) a été suspendu un an par la FFC pour avoir manqué un contrôle antidopage lors des championnats de France de marathon de VTT.

La course en question avait lieu le 1er septembre à Langon. L’ancien membre de l’équipe Festina et la Française des Jeux, pris pour cible par Lance Armstrong himself pour ses prises de positions très tranchées sur le dopage, avait abandonné ce jour là à 20km de l’arrivée. «Lorsque j'ai arrêté, une personne de l'organisation a demandé mon nom, noté mon numéro de dossard et aussitôt informé le PC de la course. Je reconnais l'erreur de ne pas avoir attendu la fin de la course pour voir si mon nom apparaissait sur la liste des coureurs à contrôler», indique le coureur à L'Equipe.

Consultant pour l'AFLD

Par la suite, Bassons a «repris la route de Bordeaux (où il habite), et c'est seulement deux heures et demi après mon abandon que j'ai reçu un coup de fil du chronométreur de la course disant que je devais subir un contrôle. C'était trop tard pour revenir sur le lieu de l'épreuve. Pourquoi ne m'a-t-on pas informé beaucoup plus tôt? Pourquoi une sanction si lourde? Je ne comprends pas», indique le retraité, qui aura un peu plus de temps pour diligenter des contrôles en Aquitaine, où il est correspondant pour l’AFLD.

Dans le même temps, la fédération française a publié un communiqué indiquant que Bassons était simplement traité comme n'importe quel licencié: «La commission nationale de discipline saisie du dossier n'a fait  qu'appliquer le règlement en vigueur en suspendant cet athlète licencié à  la FFC pour ce constat de carence. La sanction initiale pour un tel  manquement aux règles de l'antidopage est de deux ans de suspension mais  la durée, suite aux explications fournies par Monsieur Christophe  Bassons, a été réduite à une année de suspension.»