COVIDVaccins à ARN messager et syndrome de Guillain-Barré ne sont pas liés

Les vaccins à ARN messager n’entraînent aucun risque de développer le syndrome de Guillain-Barré, selon une étude

COVIDCe constat est « rassurant » pour les scientifiques, l’ARN messager servant de base à la vaccination de rappel en France
Le risque de développer le syndrome est plus élevé avec les vaccins AstraZeneca et Janssen. (Illustration)
Le risque de développer le syndrome est plus élevé avec les vaccins AstraZeneca et Janssen. (Illustration) - SYSPEO / SIPA
20 Minutes avec agences

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Contrairement à d’autres vaccins contre le Covid, celui de Pfizer ne risque pas d’entraîner un syndrome de Guillain-Barré, révèle une étude publiée dans la revue Neurology et relayée ce mercredi par les autorités sanitaires françaises. Pour rappel, ce vaccin est presque exclusivement utilisé en France.

Un risque de décès

Réalisés sous l’égide de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et de l’Assurance maladie, ces travaux ont permis de démontrer que la vaccination par ARN messager (Moderna et Pfizer) n’est pas associée à un tel risque. Mais qu’est-ce que le syndrome de Guillain-Barré ? Selon l’ANSM, il s’agit d’une « maladie rare dans laquelle le système immunitaire attaque les nerfs périphériques, ce qui peut entraîner des douleurs, un engourdissement, une faiblesse musculaire, ou des difficultés à marcher (…) Dans de rares cas, la maladie peut entraîner des séquelles neurologiques graves, une insuffisance respiratoire et conduire au décès. »

« Il n’y avait pas d’augmentation statistiquement significative du risque de syndrome de Guillain-Barré après l’administration de vaccins à ARN messager (…) C’est rassurant dans un contexte où l’ARN messager sert de base à la vaccination de rappel, dans l’immédiat et dans le futur », se sont réjouis les auteurs de l’étude.

Un risque accru en cas d’infection

À l’inverse, les vaccins à adénovirus que sont AstraZeneca et Janssen avaient déjà été associés à ce syndrome. Il ressort de l’étude que ces deux vaccins entraînent un risque plus que doublé de le développer. Pour en venir à cette conclusion, les scientifiques ont comparé de manière rétrospective la situation vaccinale des 2.000 personnes hospitalisées pour ce syndrome entre la fin de l’année 2020 et le début 2022. Les chercheurs précisent toutefois que ce risque est démultiplié en cas d’infection au Covid-19.

En France, c’est le vaccin Pfizer qui est retenu presque exclusivement dans la campagne lancée par les autorités sanitaires cet automne. Mais les vaccins à adénovirus, et principalement AstraZeneca, restent largement utilisés dans de nombreux pays du globe, notamment ceux qui sont en développement. Ce qui fait courir aux patients un risque accru de développer le syndrome de Guillain-Barré.


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