coalitionEn Finlande, l’extrême droite au pouvoir au sein d’une coalition

Finlande : Une coalition conservatrice intègre l’extrême droite au gouvernement

coalitionAprès deux mois de négociations, Petteri Orpo, à la tête d’un parti de centre-droit, a formé son équipe gouvernementale avec l’extrême droite, arrivée deuxième aux législatives
Le chef de la Coalition nationale Petteri Orpo (centre-droit) célèbre la victoire de son parti aux élections, le 2 avril 2023.
Le chef de la Coalition nationale Petteri Orpo (centre-droit) célèbre la victoire de son parti aux élections, le 2 avril 2023. - Antti Aimo-Koivisto/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’extrême droite poursuit son intégration au sein des exécutifs en Europe. Après près de deux mois de négociations tumultueuses, c’est le retour de l’extrême droite en Finlande : le dirigeant conservateur a annoncé qu’il gouvernera le pays aux côtés du Parti des Finlandais, créant une nouvelle formation anti-immigration au pouvoir en Europe.

Petteri Orpo, à la tête de la Coalition nationale, parti de centre-droit, a constitué une coalition gouvernementale avec le Parti des Finlandais, la formation d’extrême droite arrivée deuxième aux législatives, ainsi que deux autres petits partis de droite. Les pourparlers de coalition, qui ont débuté le 2 mai et durent habituellement en moyenne un mois, ont été plus longs en raison des divergences surtout en matière de politique climatique et d’immigration, mais aussi de l’aide au développement.

Une alliance qui n’est pas inédite

Ce n’est pas la première fois qu’une telle alliance se met en place entre ces formations politiques. La droite a déjà gouverné avec le Parti des Finlandais (ex-Vrais Finlandais) entre 2015 et 2017, date d’une scission au sein de la formation eurosceptique qui avait abouti à une ligne plus dure.

Les membres des coalitions au Parlement finlandais héritent traditionnellement de postes de ministres et le deuxième parti au pouvoir prend généralement celui de ministre des Finances. Petteri Orpo, dont la principale promesse électorale était un plan d’économies de six milliards d’euros, a précisé qu’il dévoilerait son programme ce vendredi.



« La Finlande se trouve dans une situation très difficile. Nous avons dû chercher des économies partout », a-t-il insisté. Mais gouverner avec l’extrême droite pourrait s’avérer « imprévisible », a estimé auprès de l’AFP Mikko Majander, politologue au thinktank Magma. D’autant que leur base électorale ne voit pas d’un bon œil la d’austérité promise par le Premier ministre désigné Petteri Orpo. Les deux formations pourraient aussi s’accrocher sur les dossiers concernant l’Union européenne.

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