Montpellier : Un 25e anniversaire de feu pour le Fise prêt à reprendre son envol

SPORTS EXTREMES Le programme de la 25e édition du Festival international des sports extrêmes a été dévoilé. Une vraie respiration après deux éditions annulées par la pandémie

Jérôme Diesnis
Après deux années de purgatoire liées à la pandémie, le Fise va fêter son 25e anniversaire du 25 au 29 mai.
Après deux années de purgatoire liées à la pandémie, le Fise va fêter son 25e anniversaire du 25 au 29 mai. — X. Malafosse / Sipa
  • Le programme de la 25e édition du Fise, du 25 au 29 mai sur les berges du Lez à Montpellier, a été dévoilé par Hurricane, la société organisatrice du Fise.
  • Sport de haut niveau et festival de cultures urbaines, la recette du Fise continue de faire son succès.
  • Quatorze disciplines, dont trois olympiques, mais aussi des battles, des concerts ou du street art : 600.000 festivaliers et 2.000 riders sont attendus à Montpellier.

La fête est de retour. Touché par le Covid-19, le Fise (Festival international des sports extrêmes) est resté aphone depuis 2019. Des éditions digitales ont permis de maintenir le lien entre le troisième plus grand événement organisé en France et les millions de passionnés. Mais rien ne remplace la ferveur des 600.000 spectateurs le long du Lez. Elle va de nouveau faire vibrer Montpellier pendant cinq jours, du 25 au 29 mai. Le programme de cette 25e édition a été dévoilé jeudi. Et il fait saliver

Le top niveau mondial. Le Fise, c’est d’abord du très haut niveau et 2.000 riders qui en mettent plein la vue des spectateurs venus assister à leurs prouesses. Sept disciplines serviront de support à des épreuves de coupe du monde. A l’image du BMX Freestyle, devenue discipline olympique à Tokyo : les 70 meilleurs mondiaux seront présents à Montpellier. Ou encore le BMX Flatland, avec la présence du top de la discipline. « Notre première mission il y a vingt-cinq ans quand j’ai lancé le Fise qui était encore un projet étudiant, c’était de démocratiser ces sports et les mettre en lumière, évoque Hervé André-Benoît, le créateur de l’événement. Leur présence au JO en est le meilleur exemple. »

Cultures urbaines. Le Fise, c’est aussi une ouverture constante vers les cultures naissantes. Parmi la dizaine de disciplines, toutes ne sont pas encadrées dans des compétitions. A l’image du Bike life, une discipline en plein essor, où les bikers passent l’essentiel de leur temps sur leur roue arrière. Elle sera invitée sur le Fise. D’autres ont grandi pendant la pandémie, à l’image du breakdance ou du Parkour (popularisé en France par Ninja Warrior). La première était invitée il y a trois ans. Devenue olympique, elle sera support d’une étape de Coupe du monde à Montpellier. « S’entraîner et danser sur la scène du Fise tout en disputant une compétition officielle, c’est une vraie fierté pour nous », savoure Carlota Dudek, l’une des grands espoirs françaises de la discipline.

Cultures alternatives. Mais le Fise c’est aussi et peut-être surtout un mixte de mélange entre sport et fête. Et les organisateurs sont vigilants à ne pas perdre de vue ce qui fait l’ADN et le succès du festival depuis des années. « L’art et musique font partie intégrante des "action sports", reprend Hervé André-Benoît. C’est très important que ces univers puissent continuer à se rencontrer ». Pour ça, rien de mieux que les trois soirées organisées sur le parvis de la mairie avec des compétitions de BMX, roller, trottinette et skateboard. Mais aussi des concerts de musiques actuelles. Dans ces cultures alternatives, le street art a toute sa place. Deux zones lui seront dédiées, un dans la chill zone, espace de détente dédié aux festivaliers, un autre proche du street park.

Cultures populaires. Si le Fise est un festival de très haut niveau, sa particularité est de rester ouvert à tous les pratiquants. Des compétitions amateurs sont organisées en parallèle pendant les cinq jours. Des rendez-vous qui renforcent le lien entre le plus grand festival de sports extrêmes du monde et ceux qui s’éclatent à le pratiquer au quotidien.