Medias: L'OM accusée de bafouer la liberté de la presse

FOOTBALL Le club a mis en place un nouveau règlement intérieur...

20 Minutes avec AFP
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Morgan Amalfitano, Nicolas N'Koulou et Jérémy Morel ont été présentés hier au centre Robert Louis-Dreyfus.
Morgan Amalfitano, Nicolas N'Koulou et Jérémy Morel ont été présentés hier au centre Robert Louis-Dreyfus. — P.MAGNIEN / 20 MINUTES

L'Union des Journalistes de Sport  en France (UJSF) a fustigé mercredi un règlement concernant l'accès de  la presse au centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus que compte  imposer l'Olympique de Marseille cette saison, estimant qu'il bafouait «la liberté de la presse».

«Ce document bafoue clairement et ouvertement la liberté de  presse et l'indépendance des journalistes. Il édicte des règles en  totale contradiction avec les libertés d'informer, s'appuyant  principalement sur le caractère privé du centre d'entraînement Robert  Louis-Dreyfus», accuse l'UJSF, qui a été interpellée par des  journalistes ayant reçu ce règlement mardi.

Exclusivité des images pour les médias internes

Du document qu'elle juge «parfaitement inacceptable» de 12  pages édité par l'OM, l'UJSF pointe notamment du doigt le fait que «l'OM  se réserve le droit d'interdire l'accès aux conférences de presse à  certains journalistes», que «les points presse réservés aux journalistes  sont frappés d'une exclusivité donnée à OM TV et OM.net» et que «la  retransmission en direct de ces points presse, notamment sur les chaînes  d'information ou des chaînes sportives, sera désormais interdite».

«Les entretiens en tête à tête avec un joueur, accordés par  le club à un journaliste, se feront en présence d'un responsable de la  communication de l'OM, qui pourra mettre un terme à l'entretien si ce  dernier ne correspond pas au thème défini préalablement», est un autre  point du règlement parmi d'autres vivement critiqué par l'UJSF.

L'UJSF répondra

L'UJSF assure qu'elle ne laissera «pas bafouer ces règles  fondamentales de liberté de presse, le seul argument de la propriété  privée des lieux où se tiennent les conférences de presse n'autorisant  pas toutes ces dérives» et qu'elle mettra en place «une réponse à ce  dispositif imposé sans concertation».