Firefox passe la quatrième
INTERNET Une nouvelle mouture du navigateur Web de Mozilla devrait arriver cette semaine...
Cette semaine arrive Firefox 4, le nouveau navigateur de Mozilla. Utilisé par 29,3% des internautes français (contre 49 % pour Internet Explorer – selon CCM Benchmark –, dont la version 9 sort ce lundi), Firefox est basé sur un concept communautaire unique. Tristan Nitot, président de Mozilla Europe, nous explique pourquoi.
Comment est né Firefox ?
C'est une histoire industrielle. Netscape, pionnier des navigateurs, était concurrencé par Microsoft. L'intégration d'Internet Explorer à Windows a – je cite Microsoft à l'époque – «coupé l'oxygène de Netscape». Solution pour Netscape: ouvrir son code source. Ainsi est née la fondation à but non lucratif Mozilla, dont dépend Firefox. Sa version 1.0 est sortie en novembre 2004. C'est le seul produit réalisé par une communauté mondiale de bénévoles.
Comment fonctionne-t-elle?
Mozilla dispose de 350 permanents. Mais plus de 1.000 personnes écrivent les codes sources et des dizaines de milliers testent chaque nuit les «nightly builds», des morceaux de Firefox réalisés dans la journée. En France, cela doit concerner cinquante personnes qui font du support technique, de la traduction…
Qu'apporte Firefox 4?
Firefox 4 est jusqu'à six fois plus rapide que ses précédentes versions. La barre de menu disparaît, les onglets applicatifs restent disponibles à tout moment. Autre nouveauté, un mode Panorama permet de glisser-déposer des groupes d'onglets et de ne se focaliser que sur certaines tâches. Important : la compatibilité de Firefox 4 avec les mobiles Android qui se synchroniseront sur le cloud [nuage de données stockées sur Internet]. Mots de passe, historique de navigation suivent l'utilisateur.
Comment vit Mozilla?
Nous avons des partenariats avec des moteurs de recherche auxquels on envoie de l'audience. Ils monétisent les visites et nous en rétrocèdent une partie, soit 100 millions de dollars par an environ. On alimente un fonds de sécurité pour ne pas nous retrouver aux abois au cas où. Mais 100 millions de dollars, c'est une approche un peu frugale…