Le député Adrien Quatennens annonce son retour sur la scène politique, un an après sa condamnation

«Touché, mais certainement pas coulé. » A l’occasion des vœux présentés dans sa circonscription lilloise, le député (LFI) Adrien Quatennens a annoncé, jeudi, son retour médiatique. Il s’agissait de sa première apparition publique officielle, depuis sa condamnation à quatre mois de prison avec suris pour violences conjugales sur sa femme, en décembre 2022 et sa prestation qu’il juge aujourd’hui « désastreuse » sur BFMTV. « Je reviens de loin, je ne vous le cache pas, mais je suis là », a-t-il affirmé.

Après une année de silence, l’élu de 33 ans ne cache plus ses ambitions de revenir au premier plan. « Reconnaître ses torts est une force, pas une faiblesse. J’ai pu commettre des erreurs dans ma vie, que je regrette, je les ai reconnues, j’ai compris, j’ai payé, j’ai travaillé, j’ai le droit désormais de continuer d’avancer », a-t-il assuré à la fin de son discours.

« Je n’ai pas été élu pour passer à la télé »

Plus question de rester dans l’ombre pour ce proche de Jean-Luc Mélenchon. « J’étais régulièrement sollicité, mais j’avais besoin de ce temps, à titre personnel, pour réfléchir après mon divorce, en janvier », explique-t-il à 20 Minutes. Une pause qui n’a pas empêché le député de poursuivre son travail, plus discrètement. « Je n’ai pas été élu pour passer à la télé, mais pour travailler, alors j’ai continué à le faire à l’assemblée nationale », ajoute-t-il.

Adrien Quatennens compte s’attaque en priorité à la question du logement. « C’est une des principales préoccupations des Français, et dans ma circonscription, le problème est immense. Des gens vivent dans des conditions dégueulasses ». Avec son collègue insoumis, Ugo Bernalicis, il a d’ailleurs sollicité la Chambre régionale des comptes pour aller mettre le nez dans la gestion du bailleur social Lille Métropole Habitat.

Reste à savoir comment ce retour médiatique sera apprécié. Dans un communiqué, le collectif « Nous toutes Lille » s’opposait déjà à « cet événement qui légitimait sa posture de député ». Selon elles, « la réhabilitation d’Adrien Quatennens entretient l’impunité des agresseurs en France ».