PolluantsRéapparues, les billes plastiques sont « une pollution éternelle »

Atlantique : Réapparues sur les plages, les billes plastiques sont « une pollution éternelle »

PolluantsLes récentes tempêtes ont favorisé la réapparition de granulés plastiques à certains endroits du littoral. Mais ces composés industriels n’avaient jamais vraiment disparu
Des granulés plastiques industriels, ici sur une plage du Finistère (illustration).
Des granulés plastiques industriels, ici sur une plage du Finistère (illustration). - F.Tanneau/AFP / AFP
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Des microbilles plastiques, aussi appelées « larmes de sirène », ont ressurgi sur certaines plages depuis une semaine.
  • Même lorsqu’ils sont moins visibles, ces déchets polluants sont présents, souvent enfouis dans le sable.

Elles avaient énormément fait parler d’elles en janvier. De grandes opérations de ramassage avaient même été organisées pour tenter de les faire disparaître. Dix mois plus tard, des présences de billes de plastique, également appelées « larmes de sirène », sont à nouveau signalées ces derniers jours sur certaines plages de la côte atlantique. L’association Surfrider Foundation, qui agit en Europe pour la protection des océans, a ainsi alerté sur l’apparition de granulés plastiques industriels (GPI) en Loire-Atlantique. Des signalements isolés ont également été effectués dans le sud du Morbihan et dans le Finistère.

Rien de spectaculaire, toutefois, comparé à l’arrivage massif de janvier 2023. Expert en pollution accidentelle des eaux, le Cedre indique n’avoir été sollicité par aucune commune ces derniers jours. Il estime que ces microbilles pourraient être liées aux passages des tempêtes Ciaran et Domingos.

Enfouies et remontées en surface

« En fait, des granulés plastiques industriels, il y en a en permanence indique Nicolas Tamic, le directeur adjoint du Cedre. On ne les voit pas forcément au premier coup d’œil car ils sont souvent enfouis sous une couche de sable. Il est fort possible qu’avec les vagues violentes provoquées par les tempêtes, le sable a été retourné et les GPI sont remontés en surface. » « Il y a très probablement un lien avec les tempêtes, confirme Lionel Cheylus, porte-parole de Surfrider Foundation. Mais, même avant cet épisode météo, on retrouve ces granulés continuellement dans l’eau ou sur le sable. C’est une pollution éternelle. »

L’origine de ces polluants est difficile à tracer. La Commission européenne travaille actuellement à un projet de loi visant à mieux encadrer la production et le transport de ces pellets, utilisés comme matière première par l’industrie du plastique.

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