PARTAGEElle demande à 50 personnes comment dépenser ses 25 millions d’euros

Cette héritière de 25 millions d’euros, demande à 50 personnes de les dépenser pour le bien commun

PARTAGECette Autrichienne, petite-fille du fondateur de BASF, déplore la disparition des droits de succession dans son pays
Marlene Engelhorn a touché un héritage de 25 millions d'euros en 2022 et n'a pas payé de taxes sur cet argent. (Illustration)
Marlene Engelhorn a touché un héritage de 25 millions d'euros en 2022 et n'a pas payé de taxes sur cet argent. (Illustration) - F. Scheiber / Sipa / Sipa
20 Minutes avec agence

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C’est un geste pour le moins altruiste. Marlene Engelhorn, une Autrichienne de 31 ans résidant à Vienne, a lancé une initiative. Celle-ci vise à permettre à 50 citoyens autrichiens de décider de la redistribution de ses 25 millions d’euros d’héritage perçus en 2022. Il n’existe pas de droits de succession en Autriche, explique BBC ce jeudi, ce que regrette la trentenaire.

« L’État ne veut pas de taxes sur ce produit, a-t-elle commenté. Si les politiciens ne font pas leur travail et ne redistribuent pas, alors je dois redistribuer mes richesses moi-même ». Le projet de Marlene Engelhorn a débuté ce mercredi avec l’envoi au hasard de 10.000 invitations à des citoyens du pays. La descendante du fondateur du géant de la chimie BASF, a fait savoir qu’elle voulait impliquer les citoyens dans la manière dont sa fortune sera utilisée.

Des échanges avec des experts

Les 50 personnes finalement sélectionnées seront chargées de trouver comment utiliser au mieux l’héritage dans une optique d’intérêt commun. Christoph Hofinger, directeur général du Foresight Institute, partenaire de la démarche, a précisé que ces citoyens participeront à des réunions à Salzbourg (Autriche) avec des spécialistes pour discuter du sujet. Ils seront dédommagés du déplacement à hauteur de 1.200 euros par week-end.

Marlene Engelhorn, qui milite pour la taxation des plus riches, a qualifié les modalités de taxation des plus riches dans son pays d'« échec de la politique, et si la politique échoue, alors les citoyens doivent y faire face eux-mêmes ». L’Autriche a voté l’abolition des droits de succession en 2008 et depuis, la question continue de diviser. Les sociaux-démocrates d’opposition veulent son rétablissement alors que le Parti populaire conservateur, partenaire de la coalition gouvernementale, y est opposé.

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