EELV: la crise s'aggrave entre le PS et Eva Joly, abandonnée par son porte-parole

EELV: la crise s'aggrave entre le PS et Eva Joly, abandonnée par son porte-parole

La crise s'est aggravée mercredi matin entre les socialistes ...
La crise s'est aggravée mercredi matin entre les socialistes et Eva Joly, dont le porte-parole, Yannick Jadot, a démissionné pour marquer son désaccord avec la distance prise par la candidate EELV vis-à-vis du PS, ce parti exigeant des écologistes un choix clair.
La crise s'est aggravée mercredi matin entre les socialistes et Eva Joly, dont le porte-parole, Yannick Jadot, a démissionné pour marquer son désaccord avec la distance prise par la candidate EELV vis-à-vis du PS, ce parti exigeant des écologistes un choix clair. - Joel Saget afp.com
© 2011 AFP

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La crise s'est aggravée mercredi matin entre les socialistes et Eva Joly, dont le porte-parole, Yannick Jadot, a démissionné pour marquer son désaccord avec la distance prise par la candidate EELV vis-à-vis du PS, ce parti exigeant des écologistes un choix clair.

Mercredi matin, sur RTL, Mme Joly a refusé de dire si oui ou non, elle appellerait dans l'entre-deux tours à voter pour François Hollande.

Pressée de questions sur son attitude au soir du premier tour, l'ex-juge d'instruction a esquivé, préférant parler du nucléaire, "une vraie question, une question morale, industrielle aussi".

La veille, elle était sortie d'un silence médiatique de cinq jours observé pour bien montrer qu'elle n'était pas partie prenante à l'accord PS-EELV du 15 novembre, objet d'un compromis mutuel sur la question hyper-sensible du nucléaire. Elle-même exige une sortie pure et simple de la filière.

Mais ce retour en campagne était marqué par des critiques acerbes contre des socialistes "archaïques", "du bois dont on fait les marionnettes".

Fureur à Solférino. Mercredi matin, sur France Info, Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial du candidat François Hollande, a enjoint Cécile Duflot, numéro un de EELV, de prendre position.

Eva Joly "est-elle devenue une candidate indépendante, qui vit sa vie toute seule ou est-ce qu'elle est la candidate des Verts ?", a lancé le député-maire de Nantes.

Il "faut choisir: quand on se prétend pour une République exemplaire, comme Mme Joly, après qu'un accord a été signé entre les Verts et les socialistes, il faut au moins le respecter, c'est la moindre des choses", a-t-il dit, rappelant au passage que l'accord PS-EELV comprenait un volet électoral.

Exigence de clarification reprise dans la foulée par Martine Aubry, première secrétaire et architecte, avec Mme Duflot, de l'accord PS-EELV. "Je demande à Cécile Duflot de clarifier la position de la candidate de son parti", a dit à l'AFP la maire de Lille.

Mais le désaccord avec Mme Joly est venu aussi de l'intérieur du mouvement écologiste. Un membre éminent de son équipe de campagne, l'eurodéputé Yannick Jadot, a annoncé sa démission de la fonction de porte-parole.

"Je ne partage plus la ligne politique", d'Eva Joly, a-t-il déclaré, évoquant la prise de "distance" de la candidate "avec l'accord" conclu entre les écologistes et le PS.

Daniel Cohn-Bendit, cofondateur d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), a aussi estimé, sur France Info, que Mme Joly faisait "les mauvais choix politiques" en se distanciant du PS et de François Hollande.

"Qu'elle veuille marquer la différence entre les écologistes et le PS, c'est normal, mais il faut faire la différence entre concurrents (...) et adversaires, qui sont les candidats de droite et d'extrême droite", a-t-il fait valoir.

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