Présidentielle: Valérie Pécresse demande l'exclusion de Christine Boutin du parti LR

PRESIDENTIELLE L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy s'était prononcée, dès lundi, en faveur de Marine Le Pen pour le second tour de la Présidentielle...

N. Se. avec AFP
Valérie Pécresse, à la sortie d'une réunion au QG du parti LR, à Paris le 24 avril 2017.
Valérie Pécresse, à la sortie d'une réunion au QG du parti LR, à Paris le 24 avril 2017. — Jacques Witt/SIPA

C’est sur Twitter que l’ex-présidente du Parti Chrétien-démocrate (PCD), formation associée aux Républicains, avait commencé à prôner un « vote révolutionnaire » lundi soir. Puis, Christine Boutin avait réitéré ses propos dans le Figaro en affirmant vouloir "faire comprendre aux Français de droite que voter Le Pen, ce n’est pas adhérer au Front national », parti qu’elle assure avoir « combattu toute (s) a vie », « c’est simplement un vote contre Emmanuel Macron », a-t-elle argumenté.

Des arguments, loin de convaincre les ténors du parti LR. Après Christian Estrosi, mardi, qui, dans une « lettre ouverte à Laurent Wauquiez, François Baroin et Christian Jacob » réclamait l’exclusion de tous ceux qui appelleraient à voter pour Marine Le Pen, c’est au tour de la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, de condamner publiquement la prise de position de Christine Boutin dans un entretien donné au Figaro vendredi. « Les Républicains doivent exclure tous ceux qui comme Christine Boutin appellent à voter pour le FN. C’est le pacte fondateur du parti. C’est une ligne rouge que l’on ne peut pas franchir », explique-t-elle. Valérie Pécresse réaffirme également son intention de voter Macron au second tour. « Au second tour, on ne choisit pas, on élimine ! » a-t-elle conclu.



Le président de l’UDI réclame lui aussi l’exclusion de l’ancienne ministre

Jeudi, le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, invité sur la chaîne Public Sénat, souhaitait lui aussi que le parti LR prenne des mesures à l’encontre de Christine Boutin et de Sens commun. « Ce qui me pose problème : à l’intérieur des Républicains, un mouvement, Sens commun, explique qu’il s’en lave les mains, voire laisse entendre que Monsieur Macron est le principal adversaire. Je pense qu’on ne peut pas être républicain et dire ce genre de chose », et d’ajouter : « Deuxième exemple : Madame Boutin qui est la présidente d’honneur du Parti Chrétien-Démocrate et qui appelle à voter pour Marine Le Pen, ça veut dire qu’elle est exclue des Républicains ? En tout cas je le souhaite. Et Jean-Frédéric Poisson qui est le président de ce parti doit se positionner clairement. »