Facebook entre en guerre contre le terrorisme

WEB « Nous souhaitons que Facebook soit un environnement hostile pour les terroristes », a expliqué le réseau social…

20 Minutes avec AFP
Facebook veut lutter activement contre le terrorisme
Facebook veut lutter activement contre le terrorisme — Thibault Camus/AP/SIPA

Facebook ne prend pas le problème à la légère. Régulièrement accusé de ne pas assez lutter contre la propagande djihadiste, le réseau social a détaillé jeudi ses actions contre les publications faisant l’apologie du terrorisme, notamment via une utilisation accrue de l’intelligence artificielle.

« Nous souhaitons que Facebook soit un environnement hostile pour les terroristes », écrit Facebook sur son blog dans un billet intitulé « comment nous luttons contre le terrorisme ».

Le groupe, comme d’autres géants d’internet, fait face à des pressions régulières des gouvernements qui leur demandent de lutter plus efficacement contre ce genre de contenus. Fin mai, les dirigeants du G7 ont encore accentué leur pression sur les grands groupes internet.

« Nous retirons les publications (à caractère) terroriste ou faisant l’apologie du terrorisme dès que nous en avons connaissance », a rappelé Facebook jeudi.

Lutter grâce à l’intelligence artificielle

« Mais nous savons que nous pouvons faire mieux dans l’utilisation de la technologie - en particulier de l’intelligence artificielle - pour endiguer la diffusion de contenu terroriste sur Facebook », poursuit le groupe, qui affirme se concentrer pour le moment sur le groupe Etat islamique et Al-Qaida.

Ces outils permettent ainsi de mieux repérer des images répréhensibles. « Quand quelqu’un tente de télécharger une photo ou vidéo (à caractère) terroriste, nos systèmes déterminent si ces images sont identiques » à des images notoirement « terroristes ». Si c’est le cas, le téléchargement est bloqué, poursuit Facebook.

Le groupe utilise aussi l’intelligence artificielle pour repérer des textes qui feraient l’apologie du terrorisme. Pour mettre au point les algorithmes, Facebook utilise des textes de propagande de groupes jihadistes pour apprendre à ses systèmes à mieux les repérer, explique le groupe, précisant en être encore aux « expérimentations ».

7.500 employés en 2018 pour lutter contre le terrorisme

Facebook précise que ses efforts concernent ses autres plates-formes, notamment Instagram. Mais reconnaissant que la technologie ne saurait remplacer « l’expertise humaine », Facebook rappelle que le nombre d’employés chargés de la gestion des contenus augmentera de 3.000 personnes d’ici l’an prochain, pour passer à 7.500.

Fin 2016, Facebook, Twitter, Microsoft et YouTube ont annoncé la création d’une base de données commune rassemblant les « empreintes digitales numériques » de certaines images ayant été retirées de l’une ou l’autre de leurs plateformes.