Google Reader: Des pétitions circulent pour sauver l'agrégateur de flux RSS
WEB L'annonce est une surprise, et une mauvaise pour tous les internautes accros à cet agrégateur de flux RSS né en 2005...
«Nooooooon!» Les utilisateurs de Google Reader sont consternés. Google a annoncé qu’il comptait fermer son agrégateur de flux RSS, le 1er juillet prochain. Le géant du Web l’a annoncé mercredi soir, en s’excusant d’emblée: «Reader dispose d’une base d’utilisateurs dévoués qui seront tristes de le voir partir. Nous sommes également tristes.»
Google Reader existe depuis 2005. Il permet aux internautes d'agréger et d'organiser des fils d'informations, via une interface très sobre. Pourquoi le fermer purement et simplement, puisque les utilisateurs sont encore nombreux? «L’utilisation de Google Reader a baissé, nous allons donc concentrer notre énergie sur moins de produits. Nous pensons que ce genre de mise au point améliora l’expérience des utilisateurs», explique Google dans une note de blog. Le service n’est d’ailleurs pas la seule victime du ménage de printemps que s’apprête à faire Google. Apps Script, CalDav API, Google Building Maker, Google Cloud Connect ou encore Google Voice App pour BlackBerry rejoignent également le cimetière des produits Google.
Des pétitions pour les indignés et des conseils pour les plus résignés
«L’utilisation du Google Reader a baissé», prétend Google. Par rapport à 2005, c’est indéniable. Google Reader était alors l’un des lecteurs de flux d’information les plus populaires. L’ascension de Twitter et Facebook sont évidemment en partie responsables de son déclin, comme de celui des flux RSS en général, selon la presse spécialisée high-tech. Mais, comme le souligne Chris Taylor sur Mashable, «Si les flux RSS et les agrégateurs sont passés de mode depuis l’explosion de Twitter, pourquoi Twitter est-il le premier endroit où les gens viennent se lamenter de la disparition de Reader?»
Parce que l’adepte de Google Reader, ce n’est pas l’internaute lambda. «Les agrégateurs de flux RSS ne sont jamais arrivés jusqu’au grand public. Mais ils sont utilisés avec avidité par les gens des médias ou du monde de la high-tech, qui en sont complètement dépendants pour s’informer», note le Business Insider.
Cette dépendance explique l’indignation qui s’est répandue, notamment sur Twitter, ce jeudi, avec l’apparition du hashtag «#savegooglereader» accompagnant des tweets de l’ordre de «Comment vais-je pouvoir continuer à vivre», certains s’adressant directement à Barack Obama.
Plusieurs pétitions circulent. L’une sur un site dédié, lancé par un consultant en stratégie digitale new yorkais qui explique avoir consommé plus de 88.0000 articles depuis qu’il est sur Google Reader, son «sauveur», qui a recueilli plus de 15.000 signatures. Une autre, hébergée par Change.org a été signée par 32.000 personnes ce jeudi midi.
Parallèlement, les plus résignés (et les plus réalistes?) s’échangent leurs bons plans pour préparer la transition. CNet propose ainsi cinq alternatives à Google Reader: Feedly, Taptu, Pulse, Flipboard et Google Currents. Google permet pour cela d’exporter vos flux pour les importer directement sur un nouveau site, via cet outil.