Coronavirus : Lufthansa annule 23.000 vols entre le 29 mars et le 24 avril
ÉPIDÉMIE Le groupe allemand réfléchit aussi à immobiliser toute sa flotte d'Airbus A380
La compagnie aérienne Lufthansa a annoncé ce mercredi qu’elle annulait 23.000 vols entre le 29 mars et le 24 avril prochain. Une décision prise à cause de l’épidémie de coronavirus, qui a drastiquement réduit ses capacités de vol.
Lufthansa « publie aujourd’hui des plans de vols réduits », a indiqué le groupe allemand dans un communiqué. « Des annulations supplémentaires sont attendues pour les prochaines semaines. » Quelques jours auparavant, 7.100 vols avaient déjà été annulés jusqu’au 28 mars.
De nombreuses liaisons aériennes annulées
Le géant du transport aérien avait déjà annoncé ce vendredi la baisse jusqu’à 50 % de ses capacités de vol (le nombre de passagers qu’il pouvait transporter) après une « baisse drastique des réservations ». « Des adaptations pour la période après le 25 avril suivront ultérieurement », a ajouté la compagnie dans son communiqué.
Ces réductions concernent surtout l’Europe, l’Asie et le Proche-Orient. Lufthansa vise à « garder accessibles » toutes les destinations, avec au moins une compagnie du groupe au départ de ses hubs (Francfort, Munich, Zurich, Vienne et Bruxelles). Sa filiale Austrian Airlines a annoncé la suppression de tous ses vols avec l’Italie « jusqu’à nouvel ordre ». Idem pour Brussels Airlines, une autre filiale, « entre le 12 mars et le 3 avril ».
Une partie de la flotte immobilisée
Lufthansa va également geler ses embauches et proposer des congés sans solde à ses employés. Le groupe aérien étudie l’option du chômage partiel, selon un porte-parole. Ce vendredi, sa filiale Austrian Airlines a déposé (pour la première fois depuis 2008) une demande en ce sens à Pôle emploi, avec un début souhaité au 1er avril.
Lufthansa réfléchit aussi à immobiliser toute sa flotte d’Airbus 1380, soit 14 avions basés à Francfort et Munich. Le groupe a suspendu ses vols vers la Chine continentale, l’Iran et Israël et annulé une partie de ses liaisons avec l’Italie en raison du coronavirus. A la Bourse de Francfort, le titre a perdu 38 % depuis début 2020 et affichait -2,25 % à 10,19 euros ce mercredi après-midi.