Mois des fiertés : « On a besoin d’être fiers de nos différences », estime la chanteuse Suzane

Jamais trop fiers (1/4) À l’occasion du mois des fiertés, « 20 Minutes » est allé à la rencontre de Suzane, une artiste à la plume engagée, notamment contre l’homophobie

Mathilde Kaczkowski
L'autrice, compositrice et interprète Suzane dans le célèbre studio d'enregistrement musical Ferber à Paris. — 20 Minutes
  • A l'occasion du mois des fiertés qui célèbre la diversité et met un coup de projecteur sur la lutte pour les droits des LGBTQ+, « 20 Minutes » a rencontré quatre artistes engagés.
  • La chanteuse Suzane a sorti son deuxième album « Caméo » en novembre 2022, après « Toï Toï » en 2020.
  • Artiste engagée et assumée, elle milite pour la planète, dénonce le harcèlement de rue, les diktats du corps ou encore l’homophobie dans ses albums.

« SLT deuxième… Action ! » Dans le mythique studio d’enregistrement Ferber, une institution parisienne depuis cinquante ans, la chanteuse Suzane enchaîne les performances sur le devant de la scène. Pour la campagne Jamais trop fiers lancée au mois de juin par l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel), l'association a fait appel à Suzane pour rendre hommage à la diversité sous toutes ses formes.  « Aujourd’hui, on a besoin d’être fiers de la diversité, de nos différences. Il faut les montrer, les assumer, explique l’artiste. Je crois dur comme fer que la fierté peut sauver plus d’une personne. »

En 2020, dans l’album « Toï Toï » certifié disque d’or, l’autrice, compositrice et interprète dénonçait l’homophobie à travers le morceau « P’tit Gars », une chanson écrite pour un jeune qui se sentirait seul au moment où il prend conscience de son homosexualité. « C’est en live que cette chanson va me toucher, raconte Suzane. Le public est particulièrement uni sur ce morceau. Je pense que les personnes qui chantent ce refrain en cœur ont déjà ressenti le rejet. C’est un exutoire de chanter “P’tit Gars“ ».

« Ne jouez pas de rôle, soyez vous-mêmes. C’est tellement fatigant de se mentir à soi-même et aux autres »

Dans son dernier rapport annuel publié le 16 mai, SOS homophobie dénonçait une hausse préoccupante des agressions physiques homophobes, soit une tous les deux jours signalée entre 2021 et 2022. Des chiffres inacceptables pour l'artiste: « la violence est décuplée. On voit sur les réseaux sociaux des guets-apens. Cela me fait mal au cœur. Il faudra continuer ce combat encore longtemps pour ceux qui arrivent ».

Ecologiste et féministe, Suzane se bat également contre le harcèlement de rue, à l’image du morceau « SLT » dans lequel elle dénonce des comportements nocifs et sexistes. « Une femme dans sa vie n’est en sécurité nulle part, que ce soit dans l’espace public, au travail, chez elle ou sur Internet » conclut-elle.

La suite du témoignage de Suzane est à retrouver dans notre vidéo tout en haut de l'article !