la bière étudiée telle un grand cru

julie rimbert
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Quatre-vingt élèves de lycées professionnels participent à ce concours de biérologie.
Quatre-vingt élèves de lycées professionnels participent à ce concours de biérologie. — f . scheiber / 20 minutes

   Déguster une bière comme on apprécie un bon vin. C'est la philosophie du concours de biérologie, dont les demi-finales ont lieu mardi à Toulouse. Quatre-vingt élèves de lycées professionnels, venus de toute la France, vont s'affronter dans des épreuves théoriques et pratiques. 

 Apprendre à la servir
Pour montrer leur connaissance de la mousse, les concurrents doivent servir parfaitement des pressions et des bières à la bouteille, ou encore allier au mieux la mixture avec les plats. « Le but d'un tel concours est d'apporter du professionnalisme à ces jeunes, explique Hervé Marziou, animateur des conférences au concours et biérologue. On aurait tendance à l'oublier mais cette boisson, à qui l'on attribue à raison des vertus rafraîchissantes, offre surtout une incroyable diversité gustative. Lors de cette compétition, les jeunes apprennent son langage et les gestes pour la servir ». Blanche, blonde, ambrée, brune… la bière connaît un réel engouement des consommateurs ces dernières années. En particulier les bières artisanales locales, label de qualité pour les amateurs de mousse. En Midi-Pyrénées, une vingtaine de brasseurs se partagent ce marché. Michel Jouin, responsable de l'entreprise la Biérataise, a commencé à produire sa propre bière en 1998, à Bérat, au sud de Muret. « La consommation de la bière est à la baisse en France mais la vente de bières locales, qui restent des produits de qualité, se porte bien, souligne-t-il. Elles peuvent accompagner une choucroute ou passent très bien lors de mariages ». Près de 85 000 litres de Biérataise sont vendus chaque année, en bouteille ou à la pression. Bien implanté dans le milieu culturel toulousain, on retrouve cette mousse locale dans les épiceries fines ou le réseau de cavistes. « Les consommateurs sont très éclectiques, confie Michel Jouin. Et ce concours de biérologie permet de réfléchir sur la culture de la bière et la qualité de différents produits ».