Un homme tué par balles à Toulouse près d’un point de deal
fait divers La victime de 27 ans a été touchée à la tête et au ventre jeudi soir, dans le quartier d’Empalot
C’est le second drame similaire en six mois. Un homme de 27 ans a été tué par balles jeudi soir dans le quartier sensible d’Empalot, à Toulouse, à proximité d’un point de deal, a-t-on appris de source policière.
Touchée à la tête et au ventre, la victime n’a pas survécu à ses blessures, malgré les premiers gestes de secours prodigués par des jeunes du quartier, selon la même source.
La brigade criminelle de la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Toulouse a été saisie de cette enquête ouverte par le parquet de Toulouse pour assassinat.
« Sonnette d’alarme »
Il y a six mois dans ce même secteur, un jeune homme d’une vingtaine d’années est mort après avoir été touché par une rafale d’arme automatique, dans ce qui s’apparentait à un règlement de comptes, sur fond de trafic de stupéfiants.
Lors de sa conférence de presse de rentrée la semaine dernière, le maire (DVD) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, avait déploré l’augmentation ces derniers mois des coups de feu liés au trafic de stupéfiants dans ce quartier d’Empalot, au nord de la ville. « Je tire la sonnette d’alarme », avait déclaré l’élu, demandant de nouveaux renforts policiers. Il a par ailleurs signé cette semaine, avec 50 autres maires de grandes villes, une tribune dans Le Monde appelant à « un véritable plan d’action national pour couper cette gangrène mortifère qu’est le trafic de drogue, pour notre jeunesse, nos quartiers et notre société ».
Eviter « la lassitude »
« C’est tout un quartier qui est à nouveau sous le choc, subissant depuis des mois une forte résurgence de violences liées au trafic de drogue », a réagi ce vendredi Jean-Luc Moudenc après ce nouvel homicide. « Ce qui s’apparente à un nouveau règlement de comptes confirme l’urgence d’agir et de renforcer au plus vite tous les moyens de police et de justice, pour contrôler davantage ces points de deal qui font l’objet de rivalité entre bandes et démanteler les réseaux très organisés qui sont derrière, a-t-il ajouté. Nous ne devons pas nous habituer à ces drames et nous laisser gagner par la lassitude ».
La « ville rose » reste toutefois loin de la violence qui sévit à Marseille, avec une quarantaine d’homicides liés au trafic de stupéfiants depuis le début de l’année dans la cité phocéenne.