Toulouse : Les riverains de l’aéroport de Blagnac réclament (à nouveau) l’étude d’un couvre-feu
BRUIT Les collectifs de riverains organisent ce vendredi un flashmob pour demander l’étude d’un couvre-feu nocturne à l’aéroport Toulouse-Blagnac alors que son Plan de prévention du bruit dans l’environnement est actuellement soumis à la consultation du public
- Ce vendredi, les riverains de l’aéroport de Toulouse-Blagnac organisent un flashmob devant la préfecture pour demander l’étude d’un couvre-feu nocturne.
- Une revendication qui intervient alors que le Plan de prévention du bruit dans l’environnement de l’aéroport est en cours de consultation publique.
- Il prévoit des mesures visant à réduire le bruit, mais pas de nuit sans avion.
Ils veulent des nuits sans avion. Ce vendredi, à 12h30 devant la préfecture, des militants du collectif contre les nuisances aériennes de l'agglomération toulousaine et des élus vont faire un flashmob pour que les services de l’État lancent une étude sur un couvre-feu nocturne à l’aéroport de Blagnac.
Une mobilisation qui intervient alors que le Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) est actuellement soumis à la concertation publique. Ce document « fixe un cadre, des objectifs et un ensemble de 28 mesures visant à réduire les nuisances sonores liées aux activités aériennes », indique la direction de l’aviation civile. Cela passe par des adaptations du sens de décollage ou d’atterrissage, du choix entre les pistes droite et gauche. Mais aussi par « la possibilité de décoller en bout de piste, ce qui éloigne le décollage de plus d’un kilomètre de la ville et permet de passer plus haut au-dessus des habitations », argumente la DGAC.
Mais « il ne prévoit pas l’étude d’un couvre-feu car les mesures prises devraient permettre de répondre aux objectifs fixés », estime l’instance de réglementation.
Hausse des riverains touchés par le bruit nocturne
Cette approche irrite particulièrement le collectif contre les nuisances aériennes de la métropole toulousaine qui s’est prononcé contre ce plan en commission consultative de l’environnement de l’aéroport. « Le PPBE soumis à la consultation du public est obsolète avant même d’être validé car il couvre la période 2018-2023. Mais il indique surtout noir sur blanc qu’en une décennie le nombre de personnes impactées par un bruit nocturne supérieur à 50 dB a augmenté de 73 % dans l’agglomération », peste la présidente du collectif, Chantal Beer-Demander.
Pour elle, il faut absolument que les services de l’Etat étudient désormais la possibilité d’un couvre-feu nocturne et ne se limite plus à de simples mesures pour une approche équilibrée « reposant sur de la bonne volonté ». Pour cette militante, il faut suivre l’exemple de Beauvais, Strasbourg mais aussi d’Orly qui ont arrêté les vols au cœur de la nuit, d’autres comme ceux de Tokyo ou Francfort ayant de vrais couvre-feux.