Vaccination à Toulouse : « Pour voyager » ou « faire du sport », des collégiens et lycéens ont reçu leur première injection
CORONAVIRUS Ce lundi, les premiers collégiens et lycéens de Haute-Garonne s’être inscrits à la campagne de vaccination lancée par l’académie de Toulouse ont reçu leur première dose
- En Haute-Garonne, 67 % des 12-17 ans ont reçu leur première dose de vaccin anti-Covid-19 et 50 % ont un passeport vaccinal complet.
- L’académie de Toulouse a lancé une campagne de vaccination auprès des élèves de collèges et lycées avec l’objectif d’en toucher 4.000 sur cette première session.
- Ce lundi, 200 premières vaccinations d’élèves ont eu lieu au sein du vaccinodrome de Toulouse.
Il y avait un peu d’excitation dans l’air, ce lundi matin au vaccinodrome de Toulouse. Après avoir pris le métro et marché quelques minutes, une vingtaine d’élèves du collège Toulouse-Lautrec ont attendu de recevoir leur première injection de vaccin contre le Covid-19. « Le lieu et le fonctionnement les ont un peu impressionnés, et puis ils loupent une matinée de cours », relève avec humour Rémi Ferrières, le professeur d’histoire-géo qui les encadre.
Ils font partie des premiers volontaires des collèges et lycées de la Ville rose à avoir répondu à l’appel du rectorat, décidé à intensifier la vaccination des 12-17 ans. Ce lundi, ils sont 190 à avoir fait le déplacement jusqu’à l’ancien hall 8 du Parc des expositions, qui a vu son activité baisser ces derniers jours. Un rythme qui devrait être maintenu durant toute la semaine, l’objectif visé étant de 4.000 élèves pour cette première campagne.
67 % des 12-17 ans ont eu leur première injection
Si, en Haute-Garonne, 67 % des 12-17 ans ont déjà reçu leur première dose, les autorités tentent ainsi de rallier les familles réticentes ou éloignées des centres de vaccination, « pour avoir une couverture plus importante sur toute l’année », plaide le recteur de l’académie de Toulouse, Mostafa Fourar.
Cette semaine, seuls les collèges et lycées relevant des vaccinodromes de Colomiers et Toulouse sont concernés. A partir du 20 septembre, ce sera au tour de ceux relevant des autres centres. « Pour les autres établissements, une équipe éphémère sera déployée dans les établissements à compter du 27 septembre et, pour les plus éloignés, le 30 septembre », détaille le préfet de la Haute-Garonne, Etienne Guyot.
Dépasser la peur des familles
« Au début, j’avais peur des effets secondaires, je ne voulais pas trop le faire. Et puis quand le collège l’a proposé, je me suis dit "pourquoi pas !". Cela va me permettre d’avoir accès à plus de choses et de ne pas avoir le Covid-19 ou le transmettre », explique Evan, en classe de 5e. Après avoir fait un test sérologique pour vérifier qu’il n’avait pas déjà attrapé le virus, il a répondu à quelques questions. Puis est venu le temps de la fameuse piqûre. « Je préfère regarder », assure-t-il vaillamment à la jeune femme qui le prend en charge.
Il ressort du box sans problème, avec uniquement une sensation de froid dans le bras. Et va patienter à côté de ses camarades. Dans une autre rangée, Abdelkader attend que l’ensemble de ses camarades aient été vaccinés avant de repartir au collège. Cet adolescent était motivé par « la possibilité d’à nouveau voyager ». Il a donc « fait le choix » de venir ce matin, tout comme Amin, un de ses copains. « Je vais en avoir besoin pour prendre les transports, mais aussi bientôt pour le sport », assure-t-il.
Tous sont motivés. Mais cela reste une poignée d’élèves, si on ramène à la taille de l’établissement situé en zone d’éducation propriétaire, qui compte près de 750 collégiens. « Nous espérons que la vaccination des premiers élèves via cette campagne aura des effets mobilisateurs. Nous allons essayer de convaincre les familles, mais ce n’est pas facile car beaucoup d’entre elles ont peur après avoir lu des choses sur les réseaux sociaux », déplore leur principal, Alain Moyat.
A quelques fauteuils de là, un adolescent reprend ses esprits après avoir eu une petite frayeur. A ses côtés, Maxence Machet le rassure. Cet interne en chirurgie vient deux à trois fois par mois au vaccinodrome pour prendre en charge les personnes qui viennent recevoir leur dose, soit 620.000 personnes depuis avril dernier. « C’est important que les plus jeunes se fassent vacciner. Jusqu’à présent, on avait plus d’étudiants que des 12-17 ans. Ces derniers ont bien compris les enjeux, plus que certains adultes », conclut-il.