JUSTICELes magistrats toulousains montent au créneau contre la grève des avocats

Toulouse : Les magistrats votent une motion pour alerter sur les conséquences de la grève des avocats

JUSTICELes magistrats et fonctionnaires du tribunal judiciaire de Toulouse ont adopté une motion à l’unanimité pour alerter sur les conséquences du mouvement des avocats
Les avocats de Toulouse sont en grève depuis le 5 janvier.
Les avocats de Toulouse sont en grève depuis le 5 janvier.  - F. Scheiber / SIPA
Béatrice Colin

B.C.

Ils l’avaient annoncé le 5 janvier dernier : leur grève pourrait durer. Et ils ont tenu parole, depuis ce jour-là, les avocats toulousains multiplient les actions pour défendre leur système de retraite. Ce qui n’est pas sans conséquence sur l’activité du tribunal judiciaire de la Ville rose où les reports d’audiences se multiplient.

Au point que mercredi, réunis en assemblée plénière extraordinaire, les magistrats et fonctionnaires ont voté une motion « à l’unanimité » alertant sur les conséquences du mouvement de grève.

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Dans un communiqué conjoint signé par le président du tribunal, le procureur de la République et le directeur du greffe, « les actions locales choisies déstabilisent le fonctionnement du service public de la justice au mépris des libertés et droits fondamentaux dont nous sommes les garants », au lendemain d’un blocage du Palais de justice par les robes noires, empêchant la tenue des audiences.

Conséquences sur les délais

Les responsables de la justice toulousaine condamnent aussi « les prises à partie personnelles vis-à-vis des magistrats, des fonctionnaires et des collaborateurs du service public de la justice ». Ils alertent sur « les conséquences importantes de ce mouvement en termes de délais de traitement des procédures ».

Depuis le début du mouvement national contre la réforme des retraites, les avocats réclament le maintien de leur régime autonome, aujourd’hui « bénéficiaire et solidaire envers les régimes déficitaires ». Ils dénoncent le doublement des cotisations de retraite pour les revenus inférieurs à 40.000 euros et une baisse du niveau des pensions minimales.