Toulouse : Un arrêté de péril imminent pris après l’effondrement d’un immeuble du centre-ville
SECURITE Cet arrêté concerne le bâtiment effondré, mais aussi les quatre immeubles le jouxtant, inaccessibles jusqu’à la fin de travaux de sécurisation
- Un arrêté d’évacuation a été pris par la mairie pour quatre immeubles voisins de celui du 4 rue Cujas, qui s'est effondré vendredi.
- Il court jusqu’au 13 décembre et concerne l’immeuble incriminé ainsi que les quatre autres le jouxtant.
- « Nous allons demander au propriétaire de l’immeuble de faire ces travaux de sécurisation et la mairie peut se substituer si n’est pas fait », indique Romain Pagnucco, conseiller municipal.
« Cela tombe le pire mois de l’année pour nous. Après, tout le monde est en vie, ça aurait pu être pire », explique avec philosophie un commerçant de la rue Cujas, à Toulouse, qui a dû fermer dans l’urgence ses deux boutiques, vendredi. Ce jour-là, le toit de l’immeuble inoccupé situé au numéro 4 de la rue s’est effondré.
Personne ne se trouvait à l’intérieur, mais face au risque et par principe de précaution, un arrêté d’évacuation a été pris par la mairie pour quatre autres immeubles voisins. Ce lundi, après réception de l’avis des experts en structure mandatés par le tribunal administratif, un arrêté de « péril imminent » a été signé par la mairie. Il court jusqu’au 13 décembre et concerne l’immeuble incriminé ainsi que les quatre autres le jouxtant.
« Nous allons demander au propriétaire de l’immeuble de faire ces travaux de sécurisation et la mairie peut se substituer si n’est pas fait. Dès qu’il aura été sécurisé, les autres bâtiments pourront être rouverts », indique Romain Pagnucco, conseiller municipal délégué aux Immeubles menaçant ruine.
170 signalements depuis janvier
La vingtaine d’occupants concernés par cet arrêté devrait pouvoir venir mardi récupérer quelques affaires en fin de journée avant de pouvoir réintégrer définitivement leurs appartements une fois les travaux d’étayage achevés. Certains sont allés dormir chez des connaissances, d’autres ont été relogés par le propriétaire de l’immeuble effondré.
Ce bâtiment n’avait pas été signalé aux services municipaux comme présentant des risques. « Nous avons eu 116 signalements en 2018 et 170 en 2019. Ce sont des voisins ou des occupants qui nous appellent pour signaler de la vétusté ou des fissures. L’an dernier, il y a eu huit arrêtés de péril ordinaire et quatre cette année. Lorsqu’ils sont pris, des travaux doivent être réalisés par le propriétaire », explique l’élu.