VIDEO. Toulouse: Au fait, combien ça coûte les machines géantes?
CULTURE C’est beau, extraordinaire, mais est-ce cher ? « 20 Minutes » vous donne le prix de la féerie et de l’arrivée des créatures de La Machine à Toulouse…
- Les fabuleuses créatures mécaniques de La Machine sont financées par de l’argent public.
- Des retombées, surtout touristiques, sont attendues sur le long terme.
- 20 Minutes vous dévoile les rouages budgétaires.
Jeudi soir, alors que ce n’était qu’un prélude, quelque 200.000 personnes se sont pressées sur les berges de Garonne pour voir le bref réveil de l’araignée Ariane. La fréquentation du métro a bondi de 25 % par rapport au 1er novembre 2017. « Et les premiers chiffres montrent que le nombre de nuitées d’hôtel est en hausse de 30 % », indique Jean-Luc Moudenc (LR), le maire de Toulouse.
Sans compter les accents exotiques qui résonnent incontestablement dans les rues de la Ville rose. Bref, au-delà des foules ébahies et compactes qui prennent le sillage d’Astérion le Minotaure, l’arrivée des créatures de La Machine à Toulouse est d’ores et déjà un succès incontestable.
Alors, la question est moins poétique que cette histoire d’araignée qui tisse des fils pour guider le musclé Minotaure dans un dédale, mais certains – chagrins ou tout simplement curieux – se la posent : combien ça coûte toute cette féerie ?
Et de ce point de vue, la mairie joue la transparence. « Le spectacle est entièrement financé par la métropole », répond Jean-Luc Moudenc qui avance le chiffre de 2,1 millions d’euros pour ces quatre jours de parenthèse enchantée. Un millier d’agents municipaux est mobilisé, à quoi s’ajoutent 500 prestataires extérieurs, notamment les vigiles qui barrent les rues.
Des retombées à long terme
Mais le gros morceau reste la Halle de la Machine qui se dresse à Montaudran au pied de la piste historique de l’Aéropostale et que les Toulousains découvriront à partir du 9 novembre. Sa construction a coûté 15 millions d’euros à Toulouse Métropole. La compagnie La Machine de François de Larozière y abrite ses automates et en assure l’exploitation pour 10 ans en vertu d’une délégation de service public. « Ce contrat prévoit que nous versions 575.000 euros par an », précise Francis Grass, l’adjoint à la culture. La Machine encaissera la billetterie de la Halle. Les élus veulent en faire un pôle d’attractivité de Toulouse et tablent sur 400.000 visiteurs par an, dont certains, ils l’espèrent viendront de loin.
Des balades à dos de Minotaure
Enfin, il y a le Minotaure lui-même. Avec sa mécanique bien huilée, son pourpoint doré par endroits à l’or fin. Il a coûté 2,5 millions d’euros. Est-ce à dire qu’il appartient pour toujours aux Toulousains ? « C’est plus compliqué que ça. Mais c’est une exclusivité, il est dédié à Toulouse et s’il doit se produire ailleurs, ce sera avec notre accord et moyennant une redevance », assure Francis Grass.
Et Astérion ne va pas se reposer sur ses lauriers. A Montaudran, il transportera les courageux sur son dos. « Nous le concevons comme une machine de ville, avec un usage citoyen, au même titre qu’un métro », avance Fredette Lampre, la responsable que le Halle. Et, pas de doute, le Minotaure est moins cher qu’une ligne de transport en commun.