VIDEO. Toulouse: Une araignée géante fait son apparition dans le ciel

CULTURE Ariane, l’araignée géante de la compagnie La Machine s’est brièvement mais spectaculairement réveillée jeudi soir. La mythologie mécanique est en marche…

H.M. avec AFP
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L'Araignée Ariane, lors de sa première apparition animée le 1er novembre 2018 à Toulouse.
L'Araignée Ariane, lors de sa première apparition animée le 1er novembre 2018 à Toulouse. — H. Menal - 20 Minutes
  • En attendant le réveil du Minotaure, une araignée géante est apparue ce jeudi soir dans le ciel de Toulouse.
  • Un prélude à trois jours de parades de rue pour les créatures mécaniques de la compagnie La Machine.

Acte 1, Scène 1. Dans le ciel de Toulouse ce jeudi soir des funambules piquent vers l’araignée mécanique géante perchée sur le toit de l’Hôtel-Dieu. Sur les berges de Garonne, une foule compacte retient son souffle. La créature se réveille, indolente, elle vient lentement se poser à l’entrée du Pont-Neuf. Puis se rendort.

« C’est beau, on n’a vraiment pas l’habitude de voir ça à Toulouse », souffle Hervé, venu en famille avec son petit Jules qui a les yeux qui brillent. Ce prologue - « très poétique et tellement court qu’on a envie de voir la suite », selon un étudiant, est la mise en bouche préparée pour les Toulousains par la célèbre compagnie La Machine.

« Nous revendiquons la surprise »


Il reste trois jours de parade dans les rues pour les créatures de François Delarozière. Trois jours de surprises car l’artiste affectionne la mécanique du suspense. Sans trahir de secret, c’est vers la place du Capitole qu’il faudra se diriger vendredi matin. Là où le colossal Minotaure - 12 mètres de haut pour 47 tonnes - ronfle dans un sommeil agité sous les yeux médusés des passants.

Asturion le minotaure en train de dormir sur la place du Capitole.
Asturion le minotaure en train de dormir sur la place du Capitole. - H. Menal - 20 Minutes

« Nous revendiquons la surprise, le bouleversement du spectateur non captif qui devient public au coin d’une rue », explique François Delarozière, le concepteur des créatures et metteur en scène de cet opéra mécanique. « Le but, c’est que les gens se parlent, échangent. On veut transformer le regard, on oublie la ville et la ville devient une espèce de théâtre ».

Astérion le Minotaure, qui peut transporter les spectateurs sur son dos, restera dans la Ville rose. Il régnera sur la Halle de la Machine, l’abri géant de plus de 60 automates construit à Montaudran. Elle ouvrira au public le 9 novembre.