Toulouse: Une marche blanche aux Izards en mémoire de Jaouad, mort en prison
SOCIETE Une marche blanche a eu lieu ce jeudi aux Izards en mémoire du détenu mort à la maison d’arrêt de Seysses, invoqué par certains pour justifier les violences urbaines. Sa famille appelle au calme…
- Deux cents personnes ont défilé en silence pour demander la vérité sur la mort de Jaouad.
- Le jeune homme est décédé à la maison d’arrêt de Seysses. Une rumeur a circulé disant qu’il aurait été victime d’un meurtre et ne se serait pas suicidé.
- Selon l’autopsie, « le décès s’avère consécutif à un syndrome asphyxique compatible avec une pendaison », a indiqué le procureur de la République dans un communiqué, précisant que les investigations sur les causes de la mort se poursuivaient.
« Nous voulons envoyer un message à tous les quartiers de Toulouse, nous appelons au calme pour respecter le deuil de notre famille », a indiqué le frère de Jaouad, en marge de la marche blanche organisée jeudi en mémoire de ce détenu retrouvé pendu samedi dans sa cellule de la maison d’arrêt de Seysses.
Un cortège de plus de 200 personnes a marché silencieusement durant uprès d'une heure dans le quartier des Izards derrière une banderole où était écrit « La vérité, toute la vérité, rien que la vérité pour Jaouad ». Les proches ont demandé qu’aucune photo ne soit prise « par respect pour la famille ».
Pas de commentaire sur l’affaire
La mort de ce jeune de 27 ans serait l’un des éléments déclencheurs des violences urbaines survenues ces derniers jours à la Reynerie, Bagatelle ou encore Bellefontaine, mais aussi des mouvements de détenus au sein même de la maison d’arrêt. Des violences qui ne se sont pas propagées jusqu’au quartier où vit la famille du détenu décédé.
Sur les réseaux sociaux, la rumeur a circulé qu’il aurait été victime d’un meurtre et ne se serait pas suicidé. Une thèse que la famille n’a pas souhaité commenter se bornant à indiquer qu’une enquête était en cours.
Jaouad, renvoyé depuis le mois de décembre 2017 devant la cour d’assises de l’Ain, était dans une cellule du quartier disciplinaire lorsqu’il a été découvert par les surveillants pénitentiaires en fin d’après-midi a indiqué de son côté le parquet de Toulouse dont un magistrat s’est rendu sur place le jour même.
« Une autopsie a été réalisée dans ce cadre lundi au terme de laquelle le décès s’avère consécutif à un syndrome asphyxique compatible avec une pendaison », a indiqué le procureur de la République dans un communiqué, précisant que les investigations sur les causes de la mort se poursuivaient.