Toulouse: Baisse des effectifs, conditions de travail... les salariés des crèches municipales se mobilisent
SOCIAL A Toulouse, les salariés des structures municipales de la petite enfance se mobilisent pour dénoncer un « démantèlement » de ce service public…
Départs à la retraite non remplacés, baisse des places en crèche familiale et de la qualité du travail réalisé avec les enfants. Les salariés du service «petite enfance» de la mairie de Toulouse en ont ras le bol et ont décidé de tirer la sonnette d’alarme ce jeudi.
A l’appel des syndicats Sud et CGT, plusieurs d’entre eux seront en grève pour défendre ce service public. Du coup, certaines crèches collectives municipales pourraient être fermées. « Ils sont en train de complètement détricoter ce service public au profit du privé, or l’on sait que les prix qui y sont pratiqués ne sont pas les mêmes. Il y a des réductions du nombre de postes, de moins en moins d’assistantes maternelles en crèche familiale », déplore une représentante syndicale.
Moins d’assistantes maternelles à domicile
« Nous ne remplaçons pas les assistantes maternelles en crèche familiale car notre objectif est avant tout de faire travailler celles que nous avons déjà. Ce mode de garde à domicile n’est pas plébiscité par les familles qui préfèrent les crèches collectives. Et avec toutes ces nouvelles crèches qui se montent, elles ont désormais le choix », indique de son côté Laurence Katzenmayer, adjointe au maire à la petite enfance.
Quant au non-remplacement de tous les départs à la retraite, c’est une application de la mesure prise par le maire de Toulouse pour réaliser des économies de fonctionnement et assumée par l’élue. « Et il est aussi très difficile de recruter », poursuit Laurence Katzenmayer.
« Les postes sont des emplois précaires, plusieurs collègues préfèrent du coup partir dans des communes de l’agglomération où on leur propose un poste de titulaire », relève de son côté une représentante du syndicat Sud qui appelle à un rassemblement jeudi matin sur la place du Capitole.