Toulouse: Match tendu autour de la future station de métro des Sept-Deniers
TRANSPORTS Aux Sept-Deniers, les associations contestent la localisation de la future station de métro. Elles la voudraient au cœur du quartier alors que Tisséo préférerait l’implanter près du stade Ernest-Wallon…
- Un vent de fronde souffle dans le quartier des Sept-Deniers sur la localisation de la future station de métro.
- Les associations veulent un métro au cœur du quartier, près du bâtiment Job, et ont déjà réuni 600 signatures.
- Tisséo privilégie un site près du stade Ernest-Wallon et de la rocade.
Aux Sept-Deniers, dans le fief du Stade Toulousain, un match tendu démarre entre les associations de quartier et Tisséo. Avec pour enjeu, le lieu d’implantation de la future station de métro. Evidemment, personne ne conteste l’arrivée de la troisième ligne. Mais deux visions urbanistiques s’affrontent.
Pour les associations –le comité de quartier et le collectif Job –, il semble évident que la station doit être dans le centre névralgique du quartier, près du fameux Espace Job qui fait office de phare. Elles veulent un vrai métro urbain, qu’on vient prendre à pied et n’ont jamais envisagé une autre solution.
Peur d’un « aspirateur à voitures »
Tandis que Tisséo, en privilégiant le bucolique parc des Sept-Deniers, rapprocherait la station de la rocade, et y construirait un parking relais (de 500 places en silo) pour que les habitants du nord de l’agglomération s’en servent de porte d’entrée au métro. Sans compter la probable reconnaissance éternelle des supporters du Stade Toulousain…
Une option qui effraie les habitants mobilisés pour au moins trois raisons : le risque de créer « un aspirateur à voitures », la disparition de leur espace vert préféré, et la distance avec les zones les plus peuplées.
Alors que ce bras de fer ne fait que commencer, Tisséo assure qu’il « continue d’explorer toutes les solutions qui permettraient d’optimiser la localisation de cette station, en adéquation avec les besoins actuels et futurs du quartier et des territoires adjacents ». L’autorité des transports rappelle aussi que « le programme de la 3e ligne de métro [ne] sera finalisé [que] dans le courant du premier semestre ».
Une nouvelle option remettra-t-elle la balle au centre ? « On va continuer à faire signer notre pétition, prévient Anne Péré, la présidente du collectif Job, et si on n’est pas entendu on passera à des actions plus démonstratives ».