Toulouse: Le suspect du meurtre de Patricia Bouchon, la joggeuse de Bouloc, demande sa remise en liberté
JUSTICE Triste coïncidence, le suspect du meurtre de Patricia Bouchon, la joggeuse de Bouloc, tuée en février 2011, a demandé mardi sa remise en liberté…
Patricia Bouchon aussi avait l’habitude de faire son jogging dans la campagne autour de son domicile. Elle a elle aussi croisé la route d’un meurtrier. Hasard du calendrier judiciaire, alors que le corps d’Alexia Daval vient d’être formellement identifié, l’assassinat d’une autre joggeuse, celle de Bouloc, en Haute-Garonne, tuée le 14 février 2011, refait surface.
Laurent Dejean, l’homme mis en examen et placé en détention préventive pour le meurtre de Patricia Bouchon, a en effet demandé mardi 31 octobre, une nouvelle fois, sa remise en liberté devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Toulouse.
Retrouvée 45 jours plus tard
Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans qui travaillait dans un cabinet d’avocats, courait très souvent au petit matin avant d’aller travailler. Le jour de sa disparition, elle a quitté son domicile de Bouloc à 4h30. C’est son mari qui, ne le voyant pas rentrer, a donné l’alerte.
Le corps de la joggeuse de Bouloc a été retrouvé 45 jours plus tard, dans une canalisation, à une quinzaine de kilomètres de Bouloc. Elle est morte par strangulation et un gant de latex a été retrouvé dans sa bouche.
Laurent Dejean, entendu une première fois par les enquêteurs dès 2011, a été interpellé et mis en examen quatre ans plus tard, en février 2015. Parmi les charges retenues par le parquet contre ce trentenaire, originaire de la région et à tendances psychotiques, des propos ambigus tenus à des proches et un congé maladie pris immédiatement après la disparition de Patricia Bouchon.
Des témoins ont aussi aperçu une Clio de couleur claire, à l’heure présumée du crime sur le petit chemin où une boucle d’oreille et des cheveux de la joggeuse ont été retrouvés. La voiture n’a jamais été retrouvée mais plusieurs témoins ont attesté que Laurent Dejean en conduisait une à l’époque.
Le suspect, dont les avocats précisent que l’ADN ne correspond pas à ceux retrouvés sur le corps, a toujours nié farouchement.
La cour d’appel de Toulouse rendra sa décision sur son maintien ou non en détention provisoire ce lundi 6 novembre.