Top 14: Battu par Pau à domicile, le Stade Toulousain entre dans une zone de turbulences
RUGBY Le Stade Toulousain s’est incliné à domicile samedi contre Pau. Il va devoir cravacher avec un effectif diminué par le Tournoi des VI Nations pour se qualifier en Top 14…
« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé », clamait Lamartine en 1820. Alors imaginez quand ils sont huit. S’il avait connu la problématique des doublons pendant le Tournoi des VI Nations, le poète romantique aurait pu mettre en vers les tracas d’Ugo Mola. Samedi, sans sept de ses Bleus qui préparent Angleterre – France du 4 février (David, Fickou, Baille, Huget, Maestri, Doussain et Tolofua) et sans le précieux deuxième ligne écossais Richie Gray, le Stade Toulousain a chuté à domicile contre Pau (10-20).
Les bienfaits de la qualification en quart de finale de Coupe d’Europe, arrachée face au Connacht (19-10) n’auront pas duré plus de six jours… « On a essayé de s’autoprévenir mais malheureusement on est tombés dans le panneau », regrette l’entraîneur principal stadiste, dont l’équipe glisse à la sixième place du Top 14, la dernière qualificative pour les phases finales.
Globalement dominateurs, les Rouge et Noir ont perdu trop de ballons, par maladresse ou mauvais choix. En face, les Béarnais se sont montrés d’un réalisme clinique. D’ici la fin du Tournoi, le 18 mars, Toulouse doit aller à Montpellier et à Brive mais aussi accueillir la sensation rochelaise, victorieuse samedi à Toulon (20-23), et Lyon. Aux huit internationaux déjà absents contre Pau s’ajoutera le talonneur Leonardo Ghilardini, sélectionné par l’Italie.
« On était peut-être trop en confiance »
« On sortait d’une qualification en Coupe d’Europe, on était peut-être trop en confiance, juge le demi de mêlée Sébastien Bézy. On va partir en vacances avec le mal de tête. » Les Stadistes observent en effet quelques jours de congé avant de revenir à Ernest-Wallon pour préparer le déplacement à Montpellier, le 19 février.
Ils auront la volonté de ne pas tomber dans une spirale négative. En 2016, les Toulousains occupaient la tête du Top 14 fin janvier, avant le Tournoi des VI Nations. Ils avaient bouclé la phase régulière au printemps à la cinquième place, synonyme de barrage à l’extérieur perdu à Colombes face au Racing 92 (21-16), chez le futur champion de France, au genre de beauté assez éloigné de celui chéri par Lamartine.