Hyperloop: Les recherches sur le transport du futur se feront aussi à Toulouse
INNOVATION L’une des deux sociétés qui travaillent sur le transport du futur Hyperloop a décidé d’installer son centre européen de R & D à Toulouse…
Voyager confortablement installé à bord de capsules propulsées à plus de 1.200 km/h dans des tubes aériens. Cette vision futuriste des transports, Jules Verne et son fils Michel l’avait déjà dépeinte dans La Journée d’un journaliste américain en 2889.
Mais en 2013, le fondateur de Tesla et Space X, Elon Musk, en a fait un projet : Hyperloop. Depuis, deux sociétés travaillent à la réalisation de ce concept révolutionnaire, tentant de passer du rêve à la réalité. Et l’une d’elle, Hyperloop Transportation Technologies (HTT), a décidé d’implanter son centre de Recherche et Développement à Toulouse.
Et plus précisément sur l’ancienne base aérienne de Francazal où sont déjà installées des sociétés spécialisées dans les drones ou les navettes autonomes d’Easymile qui viennent d’être mises en service à Paris.
Piste d’essai de 1 km
Dans un bâtiment de 3.000 m2, en plus du centre R & D où une trentaine d’ingénieurs et doctorants plancheront sur les questions de lévitation, fuselage ou encore matière composite, un laboratoire, un Hyperloop Lab et une académie en interaction avec les universités et laboratoires de recherche verront aussi le jour. Une piste d’essai d’une longueur de 1 kilomètre va être construite pour tester les prototypes.
Au total, 50 emplois devraient voir le jour rapidement et 40 millions de dollars vont être investis sur les cinq premières années par la société HTT sur le site toulousain.
Et si les dirigeants d’HTT ont décidé de poser leurs valises dans la Ville rose, ce n’est pas un hasard. « Toulouse est un site historique d’innovation. Il y a ici beaucoup de ressources dans les technologies de l’aéronautique et du spatial et c’est parallèle à notre activité, notamment sur les questions d’aérodynamisme. Nous avons ici une concentration de matières grises que l’on ne trouve pas partout », insiste Dirk Ahlborn, l’un des cofondateurs de la société.
Recherche de partenariat
Et ils comptent bien mettre à profit ces ressources pour être en pointe dans l’innovation. L’objectif étant de nouer des partenariats, notamment avec les grandes entreprises du secteur.
D’autant que les patrons d’HTT ne cachent pas leur volonté de voir des investisseurs s’impliquer à leurs côtés pour développer leur projet Hyperloop. Que ce soit financièrement ou en mettant à disposition des ingénieurs compétents.
Et certains sont prêts à répondre présent. « Il y a du rêve dans ce projet qui peut devenir réalité. Ce qui leur manque aujourd’hui c’est l’industrialisation pour un système hugh-tech et abordable. Nous, nous sommes très forts ici pour ça », plaide Jean-Luc Maté, président du cluster Automotech qui regroupe les grands acteurs de la filière automobile de la région.
Un soutien qui pourrait faire aboutir le projet plus rapidement. Car si HTT vient de signer un accord pour l’étude de faisabilité d’une liaison Hyperloop entre Brno, en République tchèque, et Bratislava, en Slovaquie, ainsi qu’un partenariat avec le gouvernement d’Abu Dhabi, son concurrent Hyperloop One avance aussi.
En France, la SNCF a décidé d’investir dans cette start-up californienne qui a déjà réalisé des tests dans le désert du Nevada. Reste à savoir quand le premier transport Hyperloop sera mis en service pour relier deux villes. Et où.