Toulouse: Cinq choses à savoir pour donner votre avis (bientôt) sur la troisième ligne de métro
TRANSPORTS Le débat public sur la 3e ligne de métro aura lieu du 12 septembre au 15 décembre 2016. Ce qu’il faut savoir pour potasser le dossier pendant les vacances…
Estimée à deux milliards d’euros de bout en bout, la troisième ligne de métro toulousaine sera, si elle se réalise, l’un des plus gros chantiers européens en matière de transports en commun.
Le projet «Toulouse Aerospace Express (TAE) » passera à la rentrée dans sa phase active avec l’ouverture du fameux débat public. Il débutera le 12 septembre pour se terminer le 15 décembre. Mode d’emploi.
Qui mènera le débat ?
Comme pour tout projet d’investissement supérieur à 300 millions d’euros, la Commission nationale du débat public (CNDP) s’est saisie du dossier. Cette autorité administrative indépendante a désigné en son sein une commission « particulière » du débat public qui s’installe dans la Ville rose pour piloter les opérations. Son président, Jacques Archimbaud, est de sensibilité écologiste.
Qui pourra s’exprimer ?
Absolument tout le monde. Entre « 4 et 6 réunions » publiques sont prévues (au moins deux à Toulouse, dont une le 13 septembre, une à Labège et une à Colomiers). Mais comme souvent ces réunions n’attirent que des initiés ou des groupes partisans, la commission s’intéressera aussi à l’avis de « groupes experts » : des commerçants, des étudiants, des chefs d’entreprise par exemple. Elle administrera aussi un questionnaire précis sur les habitudes de déplacements des habitants lambda.
Grâce à l’organisation de deux « hackathons », elle mettra en place une cartographie en ligne où les riverains pourront « pointer » précisément les problèmes. Enfin, un site Internet dédié sera mis en ligne. Le maître d’ouvrage (MO), Tisséo en l’occurrence, aura quinze jours pour répondre précisément à chaque question postée sur le forum.
Combien ça coûte ?
Impression des documents comprise, le débat public sur la TAE va coûter 600.000 euros.
A quoi ça sert ?
La commission ne donnera pas son avis sur le fond du projet. Elle rendra compte de l’état de l’opinion toulousaine.et lèvera probablement des lièvres dont Tisséo devra tenir compte pour éviter des « tuiles » plus tard.
Surtout, le rapport de la commission sera regardé à la loupe par les financeurs éventuels, l’Etat et l’Union européenne notamment. Il leur servira de « baromètre » en disant si l’investissement est risqué, ou pas, utile, ou pas.
Le calendrier
Le 25 juillet, Jean-Luc Moudenc (LR), le maire de Toulouse, dira comment il compte financer la ligne, une étape cruciale pour la tenue du débat. Si tout va comme sur des roulettes, les tunneliers pourraient commencer à creuser en 2019 pour une mise en service annoncée en 2024.