Toulouse: Et si des jardinières partagées poussaient au coin des rues

BIODIVERSITE Deux Toulousaines ont créé les jardinières partagées, un projet pour mettre du vert dans les rues et du lien social entre les habitants…

Béatrice Colin
Ludivine et Marie, les deux créatrices de l'association Les jardinières partagées.
Ludivine et Marie, les deux créatrices de l'association Les jardinières partagées. — F. Le Prieult

Et si des courgettes et des tomates cerises poussaient au coin des rues et que tout le monde pouvait les cultiver et en consommer. C’est l’idée de départ de Ludivine et Marie, deux jeunes femmes qui se sont croisées en février autour d’une Disco Soupe et ont fondé depuis l’association Les Jardinières partagées.

A l’image du mouvement des Incroyables Comestibles, qui consiste à mettre de la nourriture à la disposition des gens dans des petits potagers urbains, elles espèrent disséminer leurs jardinières dans les écoles et sur les trottoirs des communes.

« Dans ma rue, c’est bétonné et il n’y a aucun arbre, je me suis dit que ce serait bien d’avoir des jardinières et j’en ai parlé à la maire de quartier. Au même moment, j’ai fait la connaissance de Ludivine qui revenait du Canada avec une formation autour de la permaculture. Nous avons décidé de nous lancer », explique Marie.

A la rentrée dans une école toulousaine

Pour développer leur site internet, les deux jeunes femmes ont lancé une opération de financement participatif sur la plateforme Babeldoor.


Et dès septembre, elles interviendront à l’école Maurice-Becanne où elles apprendront aux enfants à faire pousser notamment des aromates en détournant des objets, en transformant des palettes ou des boîtes de conserve en jardinières.

Et pour créer du lien social, un des moteurs de leur aventure, les résidents de la maison de retraite voisine viendront aider les pitchouns à bêcher et leur donneront leurs recettes de grands-mères pour avoir la main verte.

Lutte contre le réchauffement climatique

Cet atelier est l’une des multiples variations des activités des Toulousaines. « Nous en sommes en relation avec une mairie du sud de Toulouse pour installer des jardinières dans des espaces publics, pour que les riverains se réapproprient la nature et puissent échanger autour de ces lieux de verdure »,annonce Marie. Les deux amies espèrent transformer l’essai avec la collectivité et donner des idées à d’autres.

Et ne manque pas d’arguments pour y parvenir. Outre que cela favorise la consommation de produits locaux, remettre des végétaux dans les espaces urbains permet de faire baisser les températures... un argument de poids ces jours-ci.