Toulouse: La ferme urbaine où comment faire pousser des légumes dans un conteneur
ENVIRONNEMENT Un aquarium-potager de 15 m2 est expérimenté par la start-up Citizen farm au jardin Raymond VI…
Depuis quelques jours, un conteneur surplombé d’une serre est planté sur l’herbe verte du jardin Raymond VI, aux Abattoirs. Ce n’est pas la nouvelle remise du service des espaces verts de la ville de Toulouse, mais la première ferme urbaine d’un nouveau genre expérimentée en plein centre-ville.
Nourrir une famille de quatre personnes
Cet « aquarium-potager » va permettre de produire l’équivalent des besoins en nourriture d’une famille de quatre personnes sur un espace de la taille d’une place de parking.
C’est en tout cas l’objectif de Pierre Osswald, le responsable de la start-up toulousaine Citizen Farm qui a lancé cette expérimentation en utilisant la culture aquaponique, qui concilie l’élevage de poisson et la culture de plante.
Un système vertueux ou l’eau des aquariums, contenant les déjections des poissons et donc des nutriments, sert à arroser le potager où les plants poussent dans des bacs remplis de billes d’argile. Cette eau est ensuite restituée purifiée aux poissons.
« Nous faisons ainsi pousser des légumes mais avec 90 % de besoins en eau en moins et dans des espaces plus restreints. Ici, aucun produit chimique n’est utilisé et nous allons déployer un système de panneaux solaires et de géothermie pour les besoins en énergie », explique Pierre Osswald, le créateur de la start-up toulousaine Citizen Farm.
De la taille d’une place de parking
Celle-ci a déjà inventé l’Ozarium, un aquarium qui permet de cultiver ses aromates grâce à un poisson.
Cette ferme d’un nouveau genre va être expérimentée durant un an au jardin Raymond VI, en partenariat avec la Métropole toulousaine. Mais un autre projet est déjà dans les tuyaux et devrait voir le jour bientôt à Montréal, au Québec.
« Demain nous allons avoir de plus en plus de besoins de production de fruits et légumes en ville. Cela y répond et peut être installé à la place d’une place de parking. Cette ferme urbaine s’adresse aux collectivités, mais aussi promoteurs », avance Pierre Osswald.
En attendant de voir pousser des conteneurs un peu partout, celui du Jardin Raymond VI pourra être visité par les enfants deux fois par semaine.