VIDEO. VTT descente: Le champion du monde Loïc Bruni raconte son «sport extrême»
INTERVIEW C’est avec le maillot arc-en-ciel de champion du monde que Loïc Bruni va débuter la Coupe du monde de VTT descente, sur la piste de Lourdes…
Bien sûr, l’endroit n’est pas forcément connu pour ses pistes cyclables. Pourtant, c’est bien à Lourdes, la cité mariale, que la première étape de la Coupe du monde 2016 de VTT descente aura lieu, de vendredi à dimanche. Avec ses 477 mètres de dénivelé, la piste du pic de Jer, longue de 2000 m, est même considérée comme l’une des plus rudes du circuit. Le jeune Français, Loïc Bruni (21 ans), membre du Specialized Gravity Team, fait partie des favoris. Sa finale, dimanche (14 h 30), pourra être suivie en direct ici.
En 2015, vous avez été champion du monde et deuxième de la Coupe du monde. En 2016, vous voulez forcément remporter cette Coupe…
2015 était une super saison, même si je n’ai pas gagné la Coupe du monde. Il y a eu une grosse bagarre avec Aaron Gwin (vainqueur), Greg Minnaar (quatrième) et Troy Brosnan (troisième). Si je peux refaire une saison aux avant-postes, c’est cool. Et si je peux aller chercher la Coupe, c’est le rêve.
Que dire de cette étape lourdaise, qui lance la saison pour la deuxième année d’affilée ?
La piste est super rapide et technique, mais aussi très belle. Les conditions risquent d’être un peu humides, donc ce sera chaud. Lourdes est une ville un peu atypique pour y faire une course de vélo, mais c’est marrant. Nous pratiquons un sport extrême et les touristes qui vont venir nous voir se diront peut-être : « c’est quoi ce truc ? ». Mais ça leur fera un autre spectacle.
Que diriez-vous à un néophyte pour le convaincre d’aller voir une course ?
Même quand je ne cours pas, lorsque je suis au bord de la piste, je trouve ça beau. C’est super intense, chronométré et serré comme le ski. Et puis, il y a de l’ambiance. Tout le monde gueule quand les pilotes descendent.
Votre sport est-il dangereux ?
Quand on voit comment nos saisons sont bien remplies, le nombre de blessures n’est pas si énorme. Bien sûr, une chute à 70 ou 80 km/h, sur une piste escarpée, ça peut faire mal. Heureusement, nous portons un casque intégral et diverses protections.
A quoi ressemble une saison de VTT descente ?
Elle dure d’avril à septembre. On a 12 courses importantes dans pas mal de pays (Australie, Ecosse, Canada…). Cela permet de voyager. Ensuite, on coupe pendant environ un mois, et on attaque de nouveau mi-octobre.
Vous savez suivi les traces de votre père Jean-Pierre…
Oui, il a été sept fois champion du monde. Mon père m’a toujours amené avec lui sur les courses et aux entraînements. Pour moi, c’était évident de faire du vélo. J’ai essayé d’autres sports, comme le judo, la lutte ou le foot. Mais la mentalité ne me plaisait pas trop, et je n’y retrouvais pas les mêmes sensations.
Vous n’avez que 21 ans, mais pensez-vous déjà à l’après-carrière ?
Pour l’instant, j’étudie chez moi, à la SKEMA Business School de Sophia-Antipolis. Je me verrais bien dans le développement de produits, peut-être dans le vélo. J’aime ce milieu, avec des gens droits.