Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées: Les personnalités entrent en campagne

REGIONALES Plusieurs représentants du monde culturel, économique ou encore universitaire sont présents sur des listes en lice en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées...

Béatrice Colin
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De gauche à droite de haut en bas : Pascal Dessaint, Thomas Fantini, Marc Ivaldi, Emile Wandelmer, Bertrand Monthubert, Anne-Marie Faucon, Didier Carette, Yvon Parayre et Marie-France Barthet.
De gauche à droite de haut en bas : Pascal Dessaint, Thomas Fantini, Marc Ivaldi, Emile Wandelmer, Bertrand Monthubert, Anne-Marie Faucon, Didier Carette, Yvon Parayre et Marie-France Barthet. — Nouveau Monde, CCMImage, B. Colin, You Tube,

Depuis lundi, les candidats aux élections régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées déposent en préfecture la liste des 184 noms qui se présenteront devant les électeurs les 6 et 13 décembre.

Parmi eux figurent des personnalités, souvent plus connues pour leurs activités professionnelles que leur engagement politique. Des « prises » par surprenantes.

Le monde universitaire

Bertrand Monthubert, numéro 2 sur la liste de la socialiste Carole Delga en Haute-Garonne, n’a jamais caché ses ambitions politiques. Membre des instances nationales du PS, celui qui était jusqu’à cet été président de l’Université Paul-Sabatier vient d’entrer au cabinet du secrétaire d’Etat en charge de ces questions.

Déçue « par la politique actuelle du PS qui n’est plus une politique de gauche », Marie-France Barthet, la présidente de l’Université fédérale de Toulouse a rejoint la liste Nouveau Monde de l’écologiste Gérard Onesta. Cette native du quartier populaire de Bagatelle a été séduite, entre autres, par sa charte éthique et sa position sur le cumul. A ses côtés, Serge Regourd, professeur de droit public à l’Université Toulouse 1-Capitole.

Ils ne sont pas les seuls universitaires à avoir franchi le pas. A droite, l’économiste Marc Ivaldi a décidé de rejoindre l’équipe de Dominique Reynié. Ce directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, signataire en 2012 d’une lettre de soutien des économistes à Sarkozy, compte « apporter son expérience et ses compétences, en particulier dans le domaine des transports ».

Le monde culturel

Peut-être que les moins de 20 ans ne le connaissent pas, mais il a pourtant animer les soirées de plusieurs générations. Emile Wandelmer, plus connu pour être le chanteur du groupe phare des années 80 Gold, puis d’Emile et images, sera sur la liste tarnaise de Dominique Reynié (LR).

C’est sur d’autres planches qu’il a sévi. Celle du théâtre Sorano, à Toulouse, dont il fut longtemps le directeur. Didier Carette, le frère de Bruno des Nuls, a rallié la liste FN de Louis Aliot à la surprise générale. « Je suis persuadé aujourd’hui que le seul mouvement humaniste en France est le Front national », assure le metteur en scène.

Militants de gauche depuis toujours, l’écrivain toulousain Pascal Dessaint et la fondatrice des cinémas Utopia d’art et essai, Anne-Marie Faucon, ont fait le choix d’être aux côtés de Gérard Onesta. « Car il y a urgence à se poser des questions sur la politique culturelle publique », martèle celle qui défend la production de films indépendants.

Le monde socio-économique

Membre du gotha toulousain, Thomas Fantini, patron de la compagnie des Pergos, gérant de plusieurs restaurants et hôtels, a décidé de s’engager auprès du maire divers gauche de Montpellier, Philippe Saurel.

Carole Delga a reconduit de son côté deux prises de Martin Malvy sur sa liste : l’une des figures emblématiques du combat syndical des Molex, Denis Parise, et le chirurgien orthopédiste Michel Boussaton. Dans le domaine médical, Jean-Louis Ducassé, le patron toulousain du SAMU 31 a décidé de s’investir dans le projet Nouveau Monde de Gérard Onesta. Il y a un an, il était colistier du maire socialiste sortant de Toulouse, Pierre Cohen.

Yvon Parayre, le président de la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne, a fait, lui, le choix de Dominique Reynié « pour que la ruralité, qui vit une crise compliquée, soit représentée ». Il espère aussi éviter un report des voix des agriculteurs vers les extrêmes.