Pyrénées: Les naissances d'oursons s'enchaînent

ENVIRONNEMENT Deux nouveaux oursons de l’année ont été aperçus dans les Pyrénées cette semaine portant le nombre de naissances à six. Pour l’instant…

Hélène Ménal
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Deux des trois oursons de l'année repérés en mai 2015 en Catalogne.
Deux des trois oursons de l'année repérés en mai 2015 en Catalogne. — Généralité de Catalogne

Hvala n’a pas failli à la réputation de « super-maman » que lui font les défenseurs des plantigrades. L’ourse slovène, réintroduite en 2006 dans les Pyrénées, était restée discrète jusqu’ici. Elle était en fait occupée à pouponner. Les autorités espagnoles du Val d’Aran ont annoncé mardi l’avoir photographiée le 7 août avec deux oursons de l’année.

Hvala a (encore) eu deux oursons, la nouvelle qui vient égayer la journée #ours #pyrénées
— C. Nec (@Sinek_B) August 26, 2015

 

« Deux crottes d’oursons ont été collectées (…). Ces excréments seront envoyés au laboratoire d’analyse génétique afin d’essayer de connaître le sexe des oursons et l’identité du père », complètent les techniciens du Réseau Ours brun.

La nouvelle porte à six le nombre de naissances d’ours répertoriées dans le massif cette année, autant qu’en 2014. Avec une prédilection pour le versant espagnol.

Trois portées

Les trois premiers oursons ont été repérés ensemble, le 13 mai dans le Pallars Sobirà (Catalogne), accompagnés d’une femelle adulte non identifiée.

Ce sont des randonneurs qui ont aperçu et filmé le quatrième ourson de l’année avec sa mère, le 20 juin, au Pic des Aigualluts (Aragon). Leur vidéo a fait le tour des réseaux sociaux.



Faut-il s’attendre à d’autres surprises de ce genre ? « Il y en aura peut-être 7 ou 8 car au moins deux témoignages sont en cours d’authentification », révèle Alain Reynes, le directeur de l’association Pays de l’ours-Adet. Le militant estime que « ces reproductions montrent à ceux qui en doutaient que l’expérimentation fonctionne parfaitement et que les Pyrénées sont accueillantes pour les populations réintroduites ».

Des ours célibataires qui s’ennuient dans le Béarn

Mais ce carnet rose bien touffu ne satisfait pas tout à fait celui qui mettrait sa « main à couper » que l’irrésistible Pyros est encore le père d’au moins une portée de l’année. Les associations pro-ours n’ont de cesse de dénoncer le risque de consanguinité pour les ours des Pyrénées centrales et réclament le lâcher rapide d’au moins deux nouveaux mâles.

Elles pointent aussi la nécessité d’introduire des femelles dans les Pyrénées occidentales où le Béarnais Néré et son fils Canelitto soupirent comme des âmes en peine parce qu’ils n’ont pas de belle avec qui frayer.