Toulouse: Boire un coup c'est possible, mais pas n'importe où et n'importe quand

SOCIETE La mairie de Toulouse vient de prendre un nouvel arrêté interdisant de consommer de l'alcool sur la voie publique...

Béatrice Colin
Illustration consommation d'alcool sur la voie publique à Toulouse. 22/08/2011 Toulouse
Illustration consommation d'alcool sur la voie publique à Toulouse. 22/08/2011 Toulouse — FRED SCHEIBER / 20 MINUTES

Boire une mousse cet été à Saint-Pierre, c’est possible tant que cela se passe à la terrasse d’un café. Pour ceux qui s’aventureraient à siroter leur bière sur les marches qui surplombent les berges de la Garonne, il pourrait leur en coûter 38 euros.

Nouveau périmètre, nouveaux horaires, nouvelle période

Le 15 avril dernier, le tribunal administratif annulait l’arrêté d’interdiction de consommation d’alcool sur la voie publique pris par l’ancienne municipalité en 2011. Un citoyen avait attaqué estimant qu’interdire « de façon totale la consommation d’alcool c’est une atteinte à la liberté ».

Un argument repris par la juridiction administrative qui a remis en cause le caractère général et permanent.

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Qu’à cela ne tienne. La nouvelle municipalité a donc décidé d’interdire la consommation d’alcool du 1er mars au 30 septembre, de 16h à 6h du matin, sur un périmètre plus restreint du centre-ville.

 

Les rues délimitées en bleu où s’applique l’arrêté anti-alcool de la mairie

pris le 25 juin. En rose, l’ancien périmètre annulé par le tribunal administratif.

1 026 PV en un an, 271 signalements en 5 mois auprès d’Allô Toulouse

« La consommation d’alcool sur la voie publique est bien là, elle est à l’origine de nuisances sonores, de problèmes de délinquance et d’agressions. Nous recevons des plaintes récurrentes », insiste Olivier Arsac, adjoint au maire chargé de la Sécurité.

Pour contrer tout nouveau recours devant le tribunal administratif, le service juridique de la mairie a peaufiné ses arguments et évité le caractère trop général.

« En 2014 nous avons dressé 1.026 procès-verbaux et sur les cinq premiers mois de l’année, Allô Toulouse a recensé 271 signalements pour des problèmes liés à la consommation d’alcool, en particulier sur certaines zones, sur certains mois et à certains horaires. Nous avons croisé ces informations pour définir le nouvel arrêté », insiste Olivier Arsac. Ce dernier ne s'interdit pas de reprendre un arrêté pour cet hiver en cas de débordements.