Haute-Garonne: Alerte lancée contre de nouvelles décharges sauvages d’amiante

ENVIRONNEMENT Quatre nouveaux sites seraient concernés dans la banlieue de Toulouse…

N.S. avec AFP
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Une décharge illégale de produits amiantés à Saint-Alban (Haute-Garonne), près de Toulouse, le 28 mai 2015. Illustration.
Une décharge illégale de produits amiantés à Saint-Alban (Haute-Garonne), près de Toulouse, le 28 mai 2015. Illustration. — F. Lancelot / Sipa

L’amiante empoisonne certains coins de la banlieue de Toulouse. La CGT-construction de la Haute-Garonne et France Nature environnement (FNE) ont dénoncé mercredi l’existence de « quatre nouvelles décharges sauvages » d’amiante dans ce département.

Elles se trouvent « à Fonsorbes, Grenade, Castanet-Tolosan et aux Ramiers », selon Laurent Joly de la CGT-construction 31. Lors d’une conférence de presse commune, les deux organisations ont pointé du doigt l’entreprise de démolition Surin TP, déjà condamnée pour enfouissement illégal de ce dangereux produit.

Amiante : Un an de prison ferme pour un chef d’entreprise de Haute-Garonne

Un ancien salarié dénonce

Aurel Roman, un ex-salarié de cette boîte, a alerté la FNE et la CGT de l’existence des quatre sites. « C’est une source très sérieuse. Il avait déjà participé au procès contre Philippe Surin », le patron de cette entreprise située à Clermont-le-Fort et aujourd’hui fermée, a affirmé Laurent Joly.

Philippe Surin vient d’être condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse à deux ans de prison, dont un terme pour s’être débarrassé de 1 000 tonnes d’amiante dans la nature.

La banlieue de Toulouse ? Une « vaste déchetterie »

De 2010 à 2014, son entreprise avait évacué à moindre coût des déchets industriels par des opérations de remblaiement près de Toulouse. Des déchets amiantés avaient été retrouvés sur des terrains à Aucamville, au bord de la Garonne, au niveau de Muret et dans un lac, à Poucharramet, ainsi que sur le site de sa société.

Lors de l’audience, le prévenu avait qualifié la banlieue de Toulouse de « vaste déchetterie ». Il fait appel de sa condamnation.

En juin 2014, deux dirigeants d’une entreprise de démolition, poursuivis pour le stockage illicite de déchets amiantés, avaient été condamnés à deux ans de prison avec sursis et à de lourdes amendes.