VIDEO. Toulouse: Le groupe Kid Wise sort son premier album, en toute innocence
MUSIQUE Les six Toulousains seront aussi en concert au Métronum le 27 mars...
Ils rêvent de jouer dans une forêt, une église ou un théâtre. Pour l'instant ils écument les plateaux de télé et enchaînent les interviews. Les Kid Wise trépignent en attendant la sortie le 2 mars de leur premier album, L'Innocence.
J-6 avant la sortie de notre album L'Innocence. On a hâte ! #BeWise #JónsiLeChien http://t.co/USKzRAUAIl pic.twitter.com/0g4OPH8asv
— Kid Wise (@wearekidwise) February 24, 2015
A l'image de leurs premiers EP, la pop progressive distillée tout au long des dix titres est enivrante. Les enfants sages de la Ville rose confirment ce que leurs premiers opus laissaient transparaître: une volonté de se faire plaisir, loin des stéréotypes.
Loin des standards formatés
Aucun titre ne dure moins de 4 minutes, la plupart dépassant même les 7 minutes. De quoi faire fuir les maisons de disques. «Nous avons écrit la musique qui nous plaisait, nous essayons de rester libres, de rester honnêtes et, chez nous, ça donne des longs morceaux», reconnaît Augustin Charnet, la voix du groupe.
Un retour aux sources, aux sensations de l'enfance et... de l'innocence. A l'image d'une génération. Ces moins de 20 ans ont mis brutalement un pied dans le monde d'adulte lorsque le titre Hope a fait le buzz sur internet. Leur clip, à l'esthétique soignée, a enregistré plus de 500.000 vues sur Internet.
Ils ont d'un coup été propulsés «nouveau phénomène» de la pop-rock française. «Or nous étions un groupe qui faisait de la musique entre copains. Quand ça t'arrive, soit tu glisses pour plaire, et tu vas droit dans le mur, soit tu retournes à la base des émotions. Nous avons essayé d'aller là où les gens ne nous attendent pas», insiste Clément Libes le violoniste, élève au Conservatoire de Bruxelles.
Bricolage amico-local
Chacun y a mis sa petite dose, avec ses aspirations et inspirations, punk, rock, électro. Et ce qui vaut pour la musique, vaut pour le reste. «Ma copine fait les vidéos, un ami le graphisme, on a enregistré dans le studio du père de Léo, le batteur. C'est même ma sœur que l'on voit dans le clip Ocean et c'est un copain qui est sur la pochette de l'album», raconte Augustin fier de ce «bricolage toulousain artisanal».
C'est aussi ce qui permet de garder les pieds sur terre. Pour l'instant aucun ne vit vraiment de sa musique, l'un d'eux sert même des hamburgers pour boucler le mois. L'arrivée de L'Innocence dans les bacs pourrait changer la donne.
«C'est une chance, c'est flippant et excitant à la fois», confesse Clément qui, comme Augustin, a fréquenté les bancs du lycée Saint-Sernin, en même temps que leurs potes, les rappeurs BigFlo & Oli.
Une fois l'album dans les bacs, ils reprendront la route pour une tournée qui les conduira sur la scène du Printemps de Bourges, la Maroquinerie à Paris ou encore le Métronum à Toulouse le 27 mars.