Bouloc: Un suspect mis en examen pour le meurtre d'une joggeuse en 2011

JUSTICE Quatre ans après le crime, un homme de 34 ans a été interpellé. Il est suspecté d'être le conducteur de la Clio signalée près du lieu de sa disparition. Mais il nie les faits et le véhicule reste introuvable...

B. Colin et H. Menal
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Lors de la marche silencieuse en hommage à Patricia Bouchon, la joggeuse tuée il y a quatre ans à Bouloc. 14/02/11 Bouloc
Lors de la marche silencieuse en hommage à Patricia Bouchon, la joggeuse tuée il y a quatre ans à Bouloc. 14/02/11 Bouloc — FRED SCHEIBER / 20 MINUTES

Près de quatre ans après la disparition de Patricia Bouchon, le 14 février 2011, un homme de 34 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire ce lundi pour «homicide volontaire» sur celle que les médias ont appelé la joggeuse de Bouloc.

Le suspect nie les faits

Laurent Dejean, décrit comme «psychotique», est suspecté d'avoir enlevé et tué cette mère de famille partie faire son jogging tôt ce matin-là. Son corps avait retrouvé 44 jours plus tard, à quelques kilomètres du lieu de sa disparition.

 


Pierre-Yves Couilleau, le procureur de la République de Toulouse, a affirmé lundi que les enquêteurs disposent d'indices «graves et concordants». Mais le suspect, qui doit faire l'objet d'une expertise psychiatrique demandée en urgence, nie les faits.

La mise en examen de cet ancien plaquiste fait suite à un long processus d'enquête et à son placement en garde à vue à deux reprises en janvier et juin 2014. Son nom est d'ailleurs apparu dans le dossier dès janvier 2012, avec une première audition en tant que témoin par les gendarmes de la section de recherche de Toulouse.

Il correspondrait au portrait-robot

Depuis le début de l'enquête, le propriétaire d'une Renault Clio était recherché. Un automobiliste affirmait en effet avoir croisé une voiture de ce type tous feux éteints vers 4H30 sur une petite route proche de Bouloc, près du lieu où Patricia Bouchon avait disparu.

Lorsque les gendarmes entendent pour la première fois Laurent Dejean, il nie posséder une voiture de ce modèle.

Mais la diffusion du portrait-robot en 2013 va changer le cours de l'enquête puisque des témoins et des proches vont à nouveau identifier le plaquiste.

 

Portrait-robot de l'agresseur de Patricia Bouchon. - Gendarmerie

 

Par ailleurs, les enquêteurs sont désormais en possession de «24 témoignages» le reliant à une Clio. Le véhicule est susceptible d'avoir servi à transporter le corps de Patricia Bouchon. Mais, malgré les fouilles de casses auto et les dragages de plans d'eau, il n'a toujours pas été retrouvé. Et en son absence, la justice manque encore de preuve matérielle.

Chiffres

66 pistes ont été examinées en quatre ans

12 Gardes à vue ont eu lieu

1.600 ADN ont été prélevés

12 enquêteurs travaillent encore dans la cellule dédiée à la mort de Patricia Bouchon