Haute-Garonne: Les élections départementales pour les nuls
POLITIQUE Dans six semaines auront lieu les élections départementales. Ce qu'il faut savoir sur ce scrutin qui remplace les bonnes vieilles cantonales...
Les partis politiques sont en ordre de marche, les électeurs un peu moins à en croire les candidats de tous bords qui ont commencé à écumer les marchés. Avant même d'aborder leur programme, il faut d'abord qu'ils expliquent qu'il y a un scrutin les 22 et 29 mars prochains. Allez, on les aide un peu.
Nouveau lexique
Ne dites plus «élections cantonales» mais «élections départementales», même si le canton reste l'unité géographique de base. De même, vous n'allez plus élire des conseillers généraux qui siégeront au Conseil général mais des conseillers départementaux qui se retrouveront au Conseil départemental.
Zoom sur les cantons de Toulouse (2) - Préfecture de la Haute-Garonne
Moins de cantons, plus d'élu(e)s
Avant, le département comptait 53 cantons, assez déséquilibrés du point de vue démographique, représentés chacun par un conseiller général. Après un grand coup de ciseau, il n'en reste plus que 27. Mais ils éliront chacun un binôme : un homme + une femme, ce qui fera 54 élus en tout dont 27 femmes. Ces dernières ne sont que seize dans l'assemblée actuelle.
Carte des cantons de la Haute-Garonne - Préfecture de Haute-Garonne
Deux tours pour six ans
Auparavant le Conseil général était renouvelable pour moitié tous les trois ans. Le Conseil départemental sera élu d'un «bloc» pour six ans. Avec donc un scrutin binominal à deux tours. Les deux candidats en tête du premier tour seront automatiquement qualifiés pour le second. L'autre possibilité pour se maintenir est de réunir plus de 12,5% des inscrits. Mais comme les spécialistes prédisent une participation assez faible, les triangulaires se feront rares voire inexistantes.
Pour quoi faire
Le Conseil général de Haute-Garonne gère un budget qui frôle 1,5 milliard d'euros. Ses compétences comprennent, entre autres, le versement du RSA, l'aide sociale à l'enfance, aux personnes handicapées ou âgées dépendantes, la construction et le fonctionnement des collèges, les transports scolaires et interurbains.
Un enjeu local inédit
Depuis les lois de décentralisation en 1982, et même depuis l'après-guerre, les socialistes règnent en maître à l'hôtel du département. Mais pour la première fois la droite et le centre haut-garonnais, qui partent unis à la bataille face à une gauche dispersée, se prennent à rêver d'une alternance, sur la lancée des municipales. D'abord en raison du contexte national, ensuite parce que le socialiste Pierre Izard qui incarne l'institution depuis 1988 a décidé de passer la main.
Le FN peut aussi bousculer le jeu dans certains cantons et provoquer des duels de second tour inédits. Jamais le scrutin n'a été aussi indécis.
Pour l'heure cinq noms circulent pour la présidence. Le Toulousain Jean-Michel Fabre et le rural du Lauragais Georges Méric pour le parti socialiste. A droite, Jennifer Courtois-Périssé, la jeune maire de Rieumes, est souvent citée. Tout comme les centristes Jean-Marc Dumoulin (maire de Villemur) et Arnaud Lafon (maire MoDem de Castanet).