Caroline Roux «choquée» par l'absence de femmes pour interviewer Macron
PARITE Jean-Pierre Pernaut, Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel ont été désignés pour mener deux interviews d'Emmanuel Macron ce jeudi et dimanche prochain...
Pas de femmes parmi les intervieweurs du président. Emmanuel Macron était l’invité de Jean-Pierre Pernaut sur le JT de 13H de TF1 ce jeudi. Il doit poursuivre sa tournée médiatique dimanche sur BFMTV et RMC où il répondra à Jean-Jacques Bourdin, aux manettes de la matinale de RMC, et Edwy Plenel, directeur de la publication de Mediapart. Interrogée sur le sujet dans l’émission Quotidien mercredi soir, Caroline Roux n’a pas manqué de faire un commentaire sur l’absence des femmes dans ce trio de journalistes.
« Ce sont des mâles blancs de plus de 60 ans… Vous voyez comme les mauvaises habitudes reviennent vite », a taclé la journaliste de C dans l’air. « On dit souvent, quand on parle des femmes à la télévision, que ce n’est pas bien de mettre des quotas ou d’avoir une démarche très volontariste (…) Là, en réalité, il faudrait qu’il y ait un peu de volontarisme. (…) Ce qui m’a choquée dans cette histoire-là, c’est qu’ils n’ont même pas essayé de faire semblant ! » a-t-elle poursuivi.
« On reprend très vite les mauvaises habitudes »
« Ils, c’est Emmanuel Macron, l’Elysée, ceux qui organisent ces formats », a-t-elle précisé avant d’expliquer ce qu’elle entend par « faire semblant ». « Ça veut dire faire ce qu’on a fait pendant des années et se dire : "Il faut quand même une femme ! Au moins une" », espérant que TF1 remédie à cette lacune. Et de conclure : « Dans ce moment, après l'affaire Weinstein, il y a des gens qui se sont dit "on va trop loin, on en fait trop". En réalité, on n’en fait pas trop parce qu’on reprend très vite les mauvaises habitudes ». Elle n’imagine pas Emmanuel Macron faire « aujourd’hui » le choix d’une interview emmenée par Léa Salamé, Anne-Sophie Lapix et elle-même.
Dans un billet de blog, Mediapart s’était expliqué auprès de ses lecteurs sur la manière dont s’est décidée cette interview, s’étonnant également du choix de ces trois journalistes. « Le collectif journalistique cède la place à un duo d’hommes blancs de plus de 60 ans, désigné par le président : zéro parité, zéro diversité, personnalisation poussée à l’extrême. »