VIDEO. Camp de migrants à Calais: Yann Moix dénonce des «actes de barbarie» dans une lettre ouverte adressée au président

POLÉMIQUE Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron et publiée par «Libération», Yann Moix affirme que des «actes de barbarie» sont commis sur les migrants. Il a d'ailleurs filmé certaines scènes de gazage...

Emma Ferrand
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Des policiers font face à des migrants le 1er juin 2017 à Calais
Des policiers font face à des migrants le 1er juin 2017 à Calais — PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le chroniqueur de On ne peut pas plaire à tout le monde et écrivain Yann Moix a publié une lettre ouverte sur le site du quotidien Libération, ce dimanche. Il s’adresse directement au président de la République, Emmanuel Macron, et critique sa politique migratoire.

Images à l’appui, Yann Moix précise avoir filmé certaines scènes de violence dans les camps de migrants de Calais (Pas-de-Calais). « J’affirme, M. le Président, que vous laissez perpétrer à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l’ai vu et je l’ai filmé », indique-t-il.

Yann Moix certifie que les forces de l’ordre, qui agissent sous les directives du préfet, violentent et gazent régulièrement les migrants « innocents » et « inoffensifs ». « J’affirme, M. le Président, que des fonctionnaires de la République française frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la détresse et le dénuement. Je l’ai vu et je l’ai filmé », précise l’écrivain.

Des images pour illustrer les accusations

Dans la vidéo qui accompagne cette lettre ouverte, on peut voir Yann Moix échanger avec des migrants. Ces derniers lui expliquent les actes de violence qu’ils subissent. « Vous menacez de saisir la justice si les "faits dénoncés" ne sont pas "avérés". Voici donc, monsieur le Président, les images des conséquences obscènes de votre politique », lance Yann Moix.

Plusieurs scènes de gazages sont également filmées. Un exilé commente : « Après le gazage, on croit qu’on est mort. » Une habitante de Calais affirme que ces actes ont lieu quotidiennement.

La préfecture du Pas-de-Calais nie

Pointée du doigt dans la lettre ouverte et dans la vidéo, la préfecture du Pas-de-Calais n’a pas tardé à répondre à l’écrivain. Selon elle, « l’usage de gaz lacrymogène se fait dans le respect de la réglementation ».




Le 6 janvier dernier, le chroniqueur avait déjà accusé sur le plateau de On n’est pas couché des CRS de gazer les couvertures et l’eau potable des migrants. La préfecture du département avait démenti ces propos.