«Versailles» saison 2: la série de Canal+ explore la face sombre de la cour
SERIE « Versailles » est de retour avec sa saison 2, ce lundi à 21 h sur Canal +. Plongez dans l’envers du décor de la cour de Louis XIV…
« Même dans la lumière, ce sont nos ombres qui disent la vérité », lance une cartomancienne dans le premier épisode de la nouvelle saison de Versailles, qui démarre ce lundi 27 mars à 21 heures sur Canal +. Et ce personnage donne le ton : espions, meurtres, empoisonnements… Bienvenue dans les intrigues de la cour dans cette saison consacrée à la montée en puissance des femmes.
Entre la première et la deuxième saison de Versailles, six mois ont passé. Comme pour le château, dont les travaux extérieurs sont terminés, en façade, tout va bien à la cour. Les nobles ont été rassemblés, ils suivent l’étiquette. Mais, pour passer le temps dans ce grand château dans lequel ils s’ennuient, ils sont devenus accros à toutes sortes de drogues et s’échangent des philtres. Les empoisonnements vont bon train et le roi craint pour sa vie. Madame de Montespan, la favorite du roi, gagne en influence sur lui tout en prenant conscience de la précarité de sa situation.
Montespan au sommet
Enceinte du roi, très influente sur ses décisions et radieuse, Madame de Montespan est LE personnage incontournable de cette nouvelle saison. Elle a pris une place considérable dans sa vie, au point que Rome s’est fâchée avec le roi de France. « Louis s’isole de beaucoup de personnes de son entourage à cause de la Montespan, décode George Blagden, son interprète. Il est tombé dans ses griffes. Son épouse Marie-Thérèse, très fervente permet de maintenir un équilibre autour de Louis par rapport à l’influence de la Montespan. »
Malgré sa puissance, la favorite prend conscience du fait qu’elle ne doit sa position qu’à sa beauté qui finira par se faner… « Montespan tient le roi par le sexe, explique Thomas Vincent, le réalisateur des premiers épisodes de cette nouvelle saison. Elle est la numéro Un, donc elle a très peur des autres femmes. Elle va chercher des philtres d’amour. » Et autour d’elles, les autres femmes usent des mêmes procédés pour se faire leur place à la cour.
« Versailles », digne successeur des « Trois Mousquetaires » ?
L’arrivée du frère du roi travesti à la fête donnée pour son mariage, le sexe, les meurtres… Exagérée la vision de Versailles que nous présente la série ? Eh bien non. « On joue avec les dates et les périodes, mais on ne raconte que des choses vraies, soutient Claude Chelli. Toutes proportions gardées, on fait comme Alexandre Dumas au moment des Trois Mousquetaires, qui respecte la trame historique, mais invente beaucoup d’à côtés. »
Le chevalier de Lorraine qui sniffe et les femmes qui s’échangent des poudres magiques pour remédier aux problèmes d’érection de leur mari font-ils partie de ces à-côtés ? « Nous n’avons pas exagéré sur la prise de drogues : l’opium était partout, le roi en prenait beaucoup, affirme Claude Chelli, l’un des producteurs de Versailles. Les aphrodisiaques circulaient également. » Thomas Vincent précise que, pour les besoins de la série, « on joue avec l’image, mais on est assez en dessous de la présence de drogues à l’époque. »
La deuxième saison nous fait entrer dans l’envers du décor, matérialisé par les couloirs de service du château de Versailles. Elle nous permet également de découvrir la face sombre de certains des personnages les plus célèbres de l’Histoire de France. L’intrigue de la saison 3, déjà en cours d’écriture, nous fera découvrir la nouvelle favorite du roi, Madame de Maintenon, et des décors encore plus beaux puisque la galerie des Glaces sera enfin terminée.