iTélé: La chaîne annonce la suspension de «Morandini Live» le temps de la grève
MEDIAS La rédaction d’iTélé a voté ce lundi matin en faveur d’une poursuite de la grève…
Ce lundi après-midi, la direction d’ a annoncé qu’elle suspendait « pour des raisons opérationnelles », l’émission de et a précisé qu’elle reprendrait lorsque la rédaction arrêtera sa grève.
La réalisation de Morandini Live, , était assurée par des techniciens des autres antennes du groupe Canal + qui remplaçaient les techniciens d’iTélé grévistes. Par cette annonce, il faut donc comprendre que la direction ne souhaite plus avoir recours à ces techniciens « extérieurs » – qui, forcément, doivent être rémunérés – pour maintenir l’émission à l’antenne coûte que coûte, mais elle sous-entend également qu’elle n’est pas prête à rompre son contrat avec Jean-Marc Morandini.
« C’est un nouveau bras d’honneur déguisé. Cela veut clairement dire "dégagez !" » a réagi, , l’un des journalistes en grève.
CNews également reporté
La chaîne d’info confirme également dans un communiqué le report du changement de nom et d’habillage d’iTélé, qui devait devenir CNews dès ce lundi, pour les mêmes raisons.
Ce lundi midi, pour 24 heures (114 voix pour, 2 contre, 17 abstentions). Les journalistes sont mobilisés contre l’arrivée de Jean-Marc Morandini à l’antenne, mais leurs revendications concernent également le projet éditorial de la chaîne, la signature d’une charte éthique leur assurant une totale indépendance vis-à-vis du principal actionnaire, Vincent Bolloré, et les moyens alloués aux équipes.
La CFDT a apporté dans un communiqué son « soutien » à la grève et se dit « extrêmement préoccupée » par « le manque de moyens et l’absence de projet » pour la chaîne.
« Au-delà de "l’affaire Morandini" », la centrale de Laurent Berger se dit « extrêmement préoccupée pour les salariés d’iTélé, confrontés à la baisse drastique de leurs moyens qui met à mal leur liberté d’information et leur capacité à faire correctement leur travail ».
Selon la CFDT, « l’avenir » de la chaîne « reste aujourd’hui incertain sans projet clair de la nouvelle direction du groupe », alors que « la ligne éditoriale a été cassée ».