iTélé: La grève est reconduite pour 24 heures

MEDIAS La grève de la rédaction de la chaîne info a débuté lundi dernier et a été reconduite ce matin pour 24 heures...

F.R.
Une affichette de soutien aux journalistes grévistes d'iTélé, tenue par un manifestant, le 19 octobre 2016.
Une affichette de soutien aux journalistes grévistes d'iTélé, tenue par un manifestant, le 19 octobre 2016. — PHILIPPE LOPEZ / AFP

Alors que la grève au sein de la rédaction d'iTélé, qui s’offusque notamment de l’arrivée de  à l’antenne, a été reconduite ce lundi matin pour 24 heures (114 voix pour, 2 contre, 17 abstentions), le conflit est-il en passe d’être résolu ?


Rien n'est moins sûr, mais les grévistes ont plusieurs raisons de garder bon espoir. «  s’est rendu dans nos locaux. Il nous a dit qu’il nous aimait, et que s’il pouvait faire quelque chose pour nous, il le ferait », a ainsi confié un journaliste d’   au . Si même l’animateur phare de C8, dans les petits papiers de Vincent Bolloré, rejoint la liste des soutiens, ce n'est pas rien…

La direction n’est clairement pas indifférente à la mobilisation des salariés d’iTélé. «. (...) Il faut vraiment qu'on sorte de cette crise », a ainsi déclaré un responsable du groupe Canal + cité par le quotidien francilien. « Il faut que Morandini parte de lui-même. Ça ne marche pas en termes d’audiences, les annonceurs boycottent et, honnêtement, journalistiquement, c’est quand même la honte », aurait affirmé un autre cadre bien placé au Parisien.

« On a l’impression qu’on ne peut pas travailler dans de bonnes conditions »

Ce lundi, iTélé devait changer d’identité et devenir CNews. Mais face à la mobilisation de la rédaction, cette transformation a été reportée. La mutation de la chaîne est aussi au cœur des inquiétudes et des revendications des journalistes.


« Le projet de CNews ne se résume pas à Jean-Marc Morandini, nous avons demandé des précisions que nous n’avons que partiellement », a déclaré Antoine Genton, le président de la Société des journalistes d’iTélé sur  ce lundi matin.

« Que les téléspectateurs ne puissent pas regarder la chaîne qu’ils ont l’habitude de voir nous fait mal au cœur, a-t-il poursuivi. On fait grève aussi parce qu’on a l’impression qu’on ne peut pas travailler dans de bonnes conditions de rigueur, de déontologie, pour bien les informer. »