L’élection de Miss France, un show contraignant
MEDIAS Frédéric Gilbert, producteur artistique de «Miss France» depuis six ans, a expliqué à «20 Minutes» les spécificités de ce show télévisé…
Un show chronométré à la seconde près. Cinq mois de travail et 400 personnes mobilisées pour une soirée unique. TF1 diffusera le 7 décembre prochain, en direct du Zénith de Dijon, l’élection de Miss France 2014. Cette année, les téléspectateurs et un jury choisiront celle qui succédera à Marine Lorphelin. Frédéric Gilbert, producteur artistique de «Miss France» depuis six ans, a expliqué à 20 Minutes les contraintes spécifiques à ce show télévisé.
Un traitement paritaire
«La principale contrainte sur “Miss France” est le traitement paritaire entre toutes les candidates. Chaque miss doit avoir exactement le même temps d’antenne, c’est un concours», explique Frédéric Gilbert. La durée de chaque passage est scrupuleusement chronométrée. Les misses ont quinze jours de répétition à Dijon pour réaliser l’exploit. L’égalité de traitement est aussi imposée pour les reportages diffusés au cours des deux heures et quarante minutes de l’élection.
Des tournages selon un planning imposé
La préparation du show dure cinq mois, dont deux consacrés à la réalisation des portraits des misses. «Nous sommes tributaires des dates d’élections régionales, la première en juin et la dernière fin octobre. Nous attendons qu’un certain nombre de candidates soient élues et nous tournons en septembre et octobre», rappelle-t-il.
Un thème qui commande tout
Le décor, les costumes, mais aussi les «magnétos qui sont anglés», tout est tributaire du thème. Dix tableaux se succéderont ainsi selon le thème des contes et princesses. Le thème est finalement la seule chose qui change dans la mécanique d’une élection très institutionnalisée.
Une émission pas Twitter-friendly
«C’est difficile de faire remonter des tweets à cause de la contrainte paritaire dans le traitement des misses», souligne Frédéric Gilbert. D’autre part, l’élection est gourmande en incrustations: nom des candidates, taille, âge, numéro d’appel pour voter, etc.
Des contraintes d’image
«Dans cette émission, on ne peut pas s’amuser à faire n’importe quoi. La gardienne du temple, Sylvie Tellier, peut estimer qu’un maillot de bain est un peu trop échancré», explique-t-il. Pas de fourrure et pas de cuir non plus sur la future Miss France.
Réussir un beau spectacle
Endemol souhaite donner une dimension spectaculaire au show. « Mais les misses ne sont pas des danseuses. Elles n’ont jamais mis les pieds sur un plateau télé. Si cela fonctionne, c’est peut-être parce qu’elles ne se rendent pas complètement compte de l’ampleur de ce que je leur demande», estime Frédéric Gilbert. Les temps de changement de tenues par exemple, avec retouches maquillage et nouvelle coiffure, n’excèdent pas plus de quelques minutes entre certains tableaux, un exploit en direct.