Alsannuaire pousse un coup de gueule contre Koogle
«Il y a vraiment des klàtsche et des drit in de arsch* qui se perdent, car quel est l'intérêt de porter aux nues un site qui ne sert que des réponses de Google, en passant par une requête filtrée ? » C'est en ces termes, publiés sur son site Web, que le fondateur d'Alsannuaire, Jean-Luc Hochmuth, a réagi au lancement il y a trois semaines du site Koogel. Avouant avoir eu l'impression de « s'être fait flouer », il a tenu hier à revendiquer la paternité du premier moteur de recherche « 100 % alsacien ». « On a créé Alsannuaire en 1999. À l'époque, on était des dinosaures et il n'y avait pas eu autant d'enthousiasme à parler d'un tel site. On était au début d'Internet et on avait senti le besoin d'y lancer un annuaire régional », explique-t-il, reconnaissant toutefois « qu'il y a de la place pour deux moteurs de recherche alsaciens ». Responsable d'une agence de Web design à Obernai, Jean-Luc Hochmuth dit mettre en avant tout le particularisme alsacien. « Si on trouve un restaurant d'une autre région de France qui cuisine la choucroute, on le référence aussi », souligne-t-il. Selon lui, « 12 000 sites » sont répertoriés avec des bonus comme « des pages de recettes de bredele » ou « des articles écrits en alsacien ».
« Les deux sites sont différents »
Pour Olivier Andrieu, fondateur de Koogel, dont la société est basée à Heiligenstein, la polémique n'a pas lieu d'être. C'est hier qu'il a d'ailleurs découvert ce coup de gueule. « Les deux sites n'ont rien à voir, répond-il. Ils sont complètement différents en terme de contenus. Il y a un annuaire et un outil de recherche de sites. En plus, j'avais parlé d'Alsannuaire à l'occasion de la sortie de Koogel », insiste-t-il. Complémentaires ou non, les internautes, touristes ou Alsaciens, trancheront. Le succès est malgré tout au rendez-vous : « 15 000 vues par jour » pour Koogel et « 2 000 visites » au quotidien pour Alsannuaire avec « des pics à 8 000 » pour les fêtes de Noël.